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Nupes : "Quand on veut l’union, on la pratique", déclare Alexis Corbière

Par Jean Baptiste Giraud

Il ne faut pas détruire la Nupes "au profit de choses qui sont hypothétiques" selon Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis. Il était “L’invité politique” sur Sud Radio. 

alexis corbière
Alexis Corbière, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 13 septembre 2023, dans “L’invité politique”.

La dissolution des Soulèvements de la Terre, la réforme des retraites, l'unité de la Nupes... Alexis Corbière a répondu aux questions de Patrick Roger.

 

Dissolution des Soulèvements de la Terre : "C’est une utilisation politicienne de ce pouvoir de ministre de l’Intérieur"

Les Soulèvements de la Terre, mouvement écologiste, a été dissout en Conseil des ministres le 21 juin 2023. Une promesse de Gérald Darmanin, après diverses manifestations marquées de violences. Le ministre de l’Intérieur a ainsi voulu montrer sa "fermeté". "Moi, je suis pour la fermeté", assure Alexis Corbières, député LFI de Seine-Saint-Denis. "Mais là, c’est une forme de laxisme, d’utilisation politicienne de ce pouvoir de ministre de l’Intérieur."

Gérald Darmanin se rend coupable d’une "instrumentalisation", selon Alexis Corbière. Avec, pour objectif, de "faire croire que dans ce pays, il y aurait un ‘écoterrorisme’". "Et on dissout quelque chose qui est un mouvement sur des bases juridiques très faibles." Pour le député, Gérald Darmanin est "très fort" pour dire "le danger, c’est ça".

S’il assure être contre la violence, il rappelle les manifestations des agriculteurs des années 1980. "L’ambiance n’était pas à la caresse des pouvoirs publics." Il affirme que la FNSEA "casse beaucoup" et "agresse des ministres". Et pourtant "je n’ai jamais entendu M. Darmanin ou ses prédécesseurs dire : ‘on va dissoudre la FNSEA’".


 

Alexis Corbière : "La bonne méthode, normalement, s’appelle la démocratie"

Les Soulèvements de la Terre, explique Alexis Corbières, est un "mouvement qui alerte sur l’urgence climatique". Il est critiqué pour sa méthode pour alerter, avec des actions marquantes, et qui ne serait pas la bonne méthode. "La bonne méthode, normalement, s’appelle la démocratie", confirme le député LFI. Mais en France, "on a un problème". "L’antisocial, dû à cette mauvaise réforme des retraites, l’anti-écologique, dû au fait que nous continuons à maintenir le même modèle productiviste, ils sont les enfants de l’anti-démocratique."

Alors que les gens préféreraient "qu’il y ait des politiques de rupture", notamment sur le climat, "ça continue, parce qu’il y a des intérêts financiers".

 

"Quel que soit ce que vous votez, nous avons un problème qui est d’ordre démocratique"

Sur la réforme des retraites, qui s’est terminée par un passage en force du gouvernement malgré la mobilisation de la rue, Alexis Corbière ne pense pas que la gauche a perdu. "On a violenté le pays", affirme le député. "Nous avons remporté une victoire idéologique face à Macron." Il rappelle que plus de 7 Français sur 10 étaient opposés à la réforme, et que ce taux est resté inchangé sur l’ensemble de la période. Malgré cette opposition, l’unité des syndicats et l’absence de majorité à l’Assemblée nationale, "ils l’ont fait".

La leçon à tirer c’est "que nous avons un problème", analyse le député LFI. "Quel que soit ce que vous votez, nous avons un problème qui est d’ordre démocratique". "Un Président quasiment tout seul et un gouvernement minoritaire ont pu imposer quelque chose au pays", résume Alexis Corbière. "Ce n’est pas sain."


 

Unité de la gauche et Nupes : "Nous devons être rassemblés aux prochaines échéances électorales"

Fabien Roussel a écrit une lettre dans laquelle il appelle à la création d’un nouveau Front Populaire, en référence à l’unité de la gauche dans les années 30. "C’est des mots qu’on a dit mille fois. Tout le monde est pour un nouveau Front Populaire, l’union...". Mais, "si on croit en l’Union, ça commence par le fait qu’aux prochaines échéances électorales, on soit unis", explique Alexis Corbière. Et notamment aux prochaines élections européennes. Or, le Parti Communiste semble décidé à porter sa propre liste aux prochaines Européennes.

"Le message que je lance est le suivant : le gouvernement et l’extrême-droite sont deux pôles politiques face à nous. Nous devons être rassemblés aux prochaines échéances électorales. Nous devons marcher devant."

Le député LFI appelle à ne pas détruire la Nupes "au profit de choses qui sont hypothétiques".


Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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