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Jeunes Israéliens interdits de parc de loisir : "La montée de l’antisémitisme devient structurelle" affirme Jean-Luc Moudenc

Par Aurélie Giraud

"La montée de l’antisémitisme devient structurelle." Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse (Haute-Garonne), était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Jean-Luc Moudenc Antisémitisme
Jean-Luc Moudenc, interviewé par Jean-François Achilli sur Sud Radio, le 22 août 2025, dans “L’invité politique”.

Antisémitisme, accusations de La France Insoumise (LFI), insécurité et narcotrafic, ligne à grande vitesse (LGV) : Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, a répondu aux questions de Jean-François Achilli.

"La montée de l’antisémitisme devient structurelle"

Interrogé sur l’affaire du parc de loisirs des Pyrénées-Orientales qui a refusé l’accès à 150 enfants israéliens, Jean-Luc Moudenc parle d’"une manifestation supplémentaire de l’antisémitisme qui malheureusement est en pleine résurgence dans notre pays". Il rappelle que "ces faits antisémites ont été multipliés par trois depuis le 7 octobre 2023". Il dénonce un amalgame : "on est Israélien, donc forcément on est coupable des choix que fait le gouvernement israélien". "Être juif et Français provoque un amalgame avec la politique de Netanyahou. Ce qui est inadmissible et inquiétant". Il rappelle pourtant que "la contestation la plus forte, elle est en Israël elle-même".

Jean-Luc Moudenc juge que "face à cette montée de l’antisémitisme qui devient structurelle, il ne faut pas être dans la fuite des responsabilités, ni dans la mollesse. Mais au contraire prendre des positions fortes et claires". Pour le maire de Toulouse, la réaction rapide contre le gérant du parc est "importante". Il insiste sur le rôle de "la fermeté républicaine". Tout en appelant à ne pas céder face à la banalisation des actes antisémites.

"Il y a une bordélisation des débats"

Sur le climat politique national, Jean-Luc Moudenc constate que "l’ambiance a changé". Il considère qu'"il y a un climat électrique dans le pays". Pour lui, "depuis 2022 il y a une bordélisation des débats à l’Assemblée nationale, une virulence extrême, des attaques très violentes". Cette radicalisation "imprègne l’ensemble de la vie politique, au niveau national comme au niveau local".

Le maire de Toulouse assure qu’il reste "ferme et serein" malgré ce climat. Il estime qu’"il y a une majorité silencieuse avec des gens de toute sensibilité, de droite, de gauche, du centre, qui peuvent se reconnaître dans une fermeté républicaine". Mais il constate que "ceux qui crient le plus fort tiennent le haut du pavé". Il appelle donc à ne pas abandonner les électeurs modérés, au risque qu’ils "désespèrent de tout".

Opposants LFI à Toulouse : "On a là une illustration de la bassesse du débat politique"

Jean-Luc Moudenc est revenu sur les accusations portées par ses opposants de La France Insoumise, notamment le député François Piquemal. "On a là une illustration de la bassesse du débat politique" dénonce-t-il. Le maire conteste "en bloc" les accusations, affirmant avoir attaqué son adversaire "en justice pour diffamation lorsqu’il prétend que j’ai un emploi qui n’est pas réel".

Mais il affirme vouloir se concentrer sur le fond : "Je me mets à la place des Toulousains. Le plus important dans le débat municipal, c’est quels sont les problèmes, quels sont les sujets dont on doit parler". Durant la campagne, il assure qu’il parlera "de Toulouse et des Toulousains", et non "de la vie professionnelle ou du parcours de tel ou tel candidat". Pour lui, "la vérité du scrutin municipal c’est quel avenir on veut pour notre ville".

Insécurité : "Quand j’ai été élu, il y avait 24 caméras, aujourd’hui il y en a 560"

Sur la question de l’insécurité, Jean-Luc Moudenc met en avant ses actions concrètes : "Quand j’ai été élu, il y avait 24 caméras, alors qu’aujourd’hui il y en a 560". Il détaille un plan en cours pour équiper les rames de transport en commun, au-delà des stations et des quais déjà surveillés. "C’est là où parfois les agressions se produisent" explique-t-il.

Le maire de Toulouse rappelle que la ville est devenue la troisième de France et subit, comme les autres métropoles, "une montée des violences". Il dit avoir "multiplié la création de postes de police municipale". Et appelle à donner "plus de pouvoirs aux policiers municipaux pour agir davantage et de manière plus efficace". Concernant le narcotrafic, il évoque la "nouvelle loi votée à l’initiative de Bruno Retailleau" et souhaite que "ces outils soient mis en œuvre". Mais il alerte : "Trop souvent sur ces questions-là on réagit par rapport à tel ou tel fait d’actualité, la vérité c’est que la réponse doit être structurelle et permanente".

Ligne Bordeaux-Toulouse : "La LGV se fera"

Enfin, Jean-Luc Moudenc a évoqué le dossier de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse. Le maire de Toulouse est catégorique : "La LGV se fera"."Le chantier est commencé", assure-t-il. Précisant qu’il a démarré "au nord de Toulouse" et "au sud de Bordeaux". Mais il déplore que "les opposants ne désarment pas" et continuent d’occuper des zones de chantier.

Sa principale critique concerne l’État. "Nous sommes la dernière capitale régionale française à ne pas voir la LGV" déplore-t-il. Il rappelle que "ça fait plus de 30 ans qu’on nous promet ce projet". Alors qu’auparavant, "les LGV étaient financées à 100% par l’État", celui-ci ne prend aujourd’hui en charge "que 40%". "L’État n’est pas au rendez-vous de sa participation financière" dénonce le maire. "Et dans ce domaine-là comme dans tant d’autres, l’État ne tient pas sa parole".

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