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Franck Allisio (RN) - Drogue : "Je demande un dépistage systématique des élus marseillais"

Par Aurélie Giraud

ENTRETIEN SUD RADIO - Drogue : "Je demande un dépistage systématique des élus marseillais" selon Franck Allisio, député RN des Bouches-du-Rhône et candidat à la mairie de Marseille. Il était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Franck Allisio RN
Franck Allisio (RN), interviewé par Jean-François Achilli sur Sud Radio, le 24 novembre 2025, dans “L’invité politique”.

Narcotrafic, juge d’application des peines, marche blanche pour Mehdi Kessaci, sécurité à Marseille, bilan de Benoît Payan, politique nationale, majorité municipale et stratégie du Rassemblement national (RN). Franck Allisio a répondu aux questions de Jean-François Achilli.

Drogue : "Je demande un dépistage systématique des élus marseillais et du personnel politique"

Jean-François Achilli : Marseille est-elle, vis-à-vis du narcotrafic, une ville perdue ?
Franck Allisio : "Marseille tombe du fait de l’action des politiques. J’espère que Marseille n’est pas encore totalement tombée, c’est-à-dire pourra être relevée."

Vous évoquez des indicateurs alarmants…
"Le taux d’homicide à Marseille est le double du taux national et x10 dans les quartiers nord. On pourrait parler de l’habitat indigne, de l’état de nos écoles. Aujourd’hui, Marseille est abandonnée par les pouvoirs publics nationaux et locaux."

Le maire Benoît Payan dit : « la République a pris un coup, mais elle en rendra 10 ». Comment jugez-vous cette réponse ?
"Évidemment que non. On parle d’un maire dont la grande préoccupation depuis 5 ans, ça a été de chercher où installer une salle de shoot à Marseille et la défendre bec et ongles."

Quelle réponse devrait être apportée ?
"Je demande un dépistage systématique des élus marseillais et du personnel politique. De ceux qui normalement sont là pour combattre ce fléau par tous les moyens. En montrant également l'exemple. Moi ça ne me choquerait pas, je m'y prêterai. À Marseille, on doit montrer l'exemple et notre engagement total".

Vous évoquez aussi la baisse des effectifs de police…
"De 2017 à 2020, on a perdu 300 policiers nationaux à Marseille alors même que le trafic de drogue explosait. On ne les a même pas récupérés à l’heure où je vous parle."

Si le RN arrive au pouvoir en 2027, que faites-vous contre le narcotrafic ?
"La drogue, elle vient de quelque part et elle va quelque part. Elle ne pousse pas dans la garrigue provençale. Elle vient de l’étranger. 80 à 90% de la drogue est importée. À partir de là, se pose la question du contrôle des frontières."

Vous faites aussi un lien entre trafic et immigration ?
"Il y a un problème d’importation des produits et aussi importation de la main-d’œuvre. On ne veut pas faire un lien entre immigration et trafic de drogue. Eh bien oui, tous les points de deal dans le centre-ville de Marseille sont tenus par des mineurs clandestins qui sont recrutés le matin même."

Marche blanche pour Mehdi Kessaci : "Je ne voulais pas être dans le 'carré VIP'"

Vous avez participé à la marche blanche à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci. Le RN n’était pas le bienvenu ?
"Non. Pour le coup le Rassemblement national était le bienvenu, la famille avait tout à fait convenu que notre place était là. J’avais d’ailleurs adressé mes condoléances à Mehdi Kessaci."

Pourquoi n’étiez-vous pas aux côtés des personnalités en tête de cortège ?
"C’est une volonté de ma part de ne pas être dans le carré VIP". "Quand je vais à des obsèques, c'est comme ça qu’on m’a éduqué, je ne me mets pas devant la famille. Je me mets au milieu des Marseillais".

Vous dites avoir eu honte. De qui parlez-vous ?
"Honte pour ceux qui se sont mis en avant, honte pour ceux qui ont fait la belle photo, honte pour ceux qui étaient là."

Des personnalités politiques ?
"Des personnalités politiques présentes, bien évidemment."

Lesquelles ?
"Tous les élus de gauche qui ont fait le déplacement, les écologistes, les socialistes, mais également le personnel politique local marseillais."

Vous leur attribuez une responsabilité ?
"Ils ont tous une lourde responsabilité dans la situation de Marseille aujourd’hui. Ils sont venus prendre des photos. J’ai vu un directeur de campagne d’un des candidats aller se jeter sur les journalistes pour faire le maximum de sons et d’images. C’était indécent."

"Il faut réfléchir à la suppression du juge d'application des peines"

L’un des narcotrafiquants les plus dangereux de France, détenu à Vendin-le-Vieil, a obtenu une permission de sortie pour aller chercher du travail. Que dites-vous de cette décision ?
“Qu’elle est évidemment scandaleuse, mais j’ai envie de vous dire : est-ce que ça vous étonne ?”

Pourquoi considérez-vous cela comme un scandale ?
“C’est l’énième couac, l’énième scandale en matière de gestion des détenus. On fait des prisons de haute sécurité avec isolement total, et puis le juge d’application des peines applique un droit du droit commun le plus évident de terre, comme si c’était un petit délinquant. C’est juste hallucinant.”

Vous évoquez un coût financier important…
“Tout cela a aussi un coût humain et financier. Les petites sorties des détenus dangereux, c’est des dizaines de milliers d’euros. Parfois ils vont traverser la France pour une simple audition qui aurait pu être en visio, en jet privé. Vous imaginez le coût pour le contribuable.”

Faut-il supprimer le dispositif du juge d’application des peines ?
“La question se pose. Et je pense qu’il faudrait y réfléchir.”

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