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Michalak : "Si tu veux battre les meilleurs, il faut faire deux, même trois fois plus"

INTERVIEW SUD RADIO - Invité d'Au coeur de la mêlée sur Sud Radio, Frédéric Michalak légende du XV de France (77 sélections) a analysé la victoire des Bleus face à l'Australie (48-33)

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Frédéric Michalak était invité sur Sud Radio dans "Au coeur de la mêlée" (Photo by ROMAIN PERROCHEAU / AFP)

Légende du XV de France, demi de mêlée ou ouvreur, 77 sélections au compteur, Frédéric Michalak était invité sur Sud radio, la radio du rugby, dans "Au coeur de la mêlée" avec François Trillo, Jean-Baptiste Elissalde et Philippe Spanghero pour analyser et débriefer la victoire des Bleus face à l'Australie, mais également la tournée dans sa globalité

Frédéric, comment avez-vous vécu le match et cette victoire des Bleus face à l'Australie (48-33) ?

J'ai trouvé ce match très bien. Il fallait bien sûr le gagner. Après on sentait que c'était une équipe un peu sous pression. Mais malgré tout ils ont répondu présent sur certains domaines. Ils ont fait des beaux lancements de jeu. Comme à leur habitude je les ai trouvés très performant sur les ballons récupérés. À chaque entrée dans les 22 mètres, il y a eu essai. C'est quand même assez fort.

On a tout de même vu une équipe australienne plus en difficulté...

Ils ont proposé quelque chose d'intéressant. Mais aujourd'hui l'Australie a quand même plus de difficultés que nous à performer. Ils sont sur quatre défaites d'affilée. Ils ont failli perdre contre le Japon aussi. À deux ans de la Coupe du monde c'est difficile pour eux. Actuellement, je préfère être dans la position des Français plutôt que celle des Australiens.

Les Français ont été indisciplinés dans cette tournée de novembre, plus de 12 pénalités de moyenne en trois matchs. Cela montre-t-il un manque de confiance ?

C'est vrai qu'il vaut mieux avoir moins de pénalités que l'adversaire. Je crois que les Français sont autour de 12. L'Australie une ou deux de plus. Donc on a eu moins qu'e l'adversaire'eux. Par contre, ce qui est assez bizarre finalement : on a eu le territoire, on a eu la possession, mais on a quand même beaucoup plus plaqué que les Wallabies. Et je trouve qu'on a beaucoup plus de plaquages manqués. C’est peut-être une des stats qui a agacé Fabien. J'ai vu qu'il en avait parlé. De prendre autant de points et d'encaisser autant de points, je pense que c'est quelque chose qui ne lui plaît pas. Les Springboks n'encaisseraient pas autant de points.

Il y a à la fois une nouvelle génération qui arrive, une certaine transition entre les joueurs qui se connaissent bien et les finisseurs un peu moins expérimentés. Ce qui explique sans doute, qu'on a moins bien fini les matchs, qu'on moins la possession sur les dix dernières minutes, qu'on encaisse des points... Malgré tout, on inflige plus de 40 points mis à l'Australie, c'est hyper positif. Mais si tu veux battre les meilleurs, il va falloir une expérience collective encore plus forte. Il faut que tous les petits jeunes qui rentrent comprennent qu'il faut faire deux, même trois fois plus

Kalvin Gourgues, lui, à 20 ans, pour sa première sélection s'est mis directement au niveau. Est-ce qu'il vous a rappelé vos performances à son âge ?

C'est bon de voir des jeunes comme ça s'exprimer aussi facilement. Je trouve que c'est plus facile pour ceux qui jouent derrière que devant. Il y a eu des critiques qui ont été difficiles pour certains. Par exemple, la mêlée, on sait qu'il faut avoir de labouteille pour être bon à ce niveau-là. Mais derrière, il y a des feux follets. Ce sont des mecs qui sont très bons en club. À Toulouse ils sort presque un ou deux joueurs par an comme lui. Cette jeunesse-là, avec cette vitesse… C’est le rugby moderne.

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