Mais il promet, avec des gamins qui bousculent tout derrière et le retour attendu de "Super" Dupont.
. Bilan 2025 mitigé
Onze matches, six victoires et une place gardée dans le top 6 mondial, assurant au XV de France le statut de tête de série pour le tirage au sort du Mondial-2027 en Australie le 3 décembre: sur le plan comptable, le bilan 2025 est positif, avec notamment la reconquête du Tournoi des six nations, records à la clef, avec les 30 essais des Bleus et les huit signés Louis Bielle-Biarrey, le TGV bordelais.
Mais il y a aussi ces trois défaites lors de la tournée en Nouvelle-Zélande, avec une équipe de "troisième voire quatrième niveau", a asséné Fabien Galthié, le sélectionneur. Puis ces tests d'automne mitigés, avec deux victoires certes, contre les Fidji (34-21) et l'Australie, mais surtout une leçon de réalisme (17-32) reçue de Springboks à 14 pendant toute une mi-temps, et une défense redevenue friable.
. L'Afrique du Sud encore au-dessus
A deux ans du Mondial-2027, Galthié estime que le XV de France est moins prêt qu'à la même époque avant le Mondial-2023. "On est moins forts qu'il y a quatre ans. (...) Honnêtement, on n'est pas au même niveau", a reconnu le sélectionneur des Bleus samedi soir, tout en se disant "serein".
"Il y a quatre ans, nous étions sur une série de 14 victoires consécutives. Ça ne nous a pas empêchés de perdre d'un point face à l'Afrique du Sud" (28-29) en quart de finale, a-t-il cependant ajouté.
Fabien Galthié, l'entraîneur du XV de France, lors du test match contre l'Australie, le 22 novembre 2025 au Stade de France
Anne-Christine POUJOULAT - AFP
"Il ne faut pas se leurrer. Aujourd'hui, il y a une équipe qui domine le monde (l'Afrique du Sud), ils sont devant les autres", a confirmé l'arrière des Bleus Thomas Ramos: "Maintenant, à nous de bosser pour (re)faire notre retard. Mais, derrière, je pense qu'on fait partie des meilleures nations mondiales".
. Le point noir, la défense et la discipline
14 essais encaissés en Nouvelle-Zélande, pourquoi pas. Mais 12 encore, cet automne, dont cinq samedi soir face à des Wallabies à bout de souffle. Meilleure défense lors du Tournoi, avec 11 essais encaissés en cinq rencontres, le XV de France semble avoir tout oublié. "On croit que c'est quelque chose qui est acquis, eh bien non", a reconnu Fabien Galthié cette semaine à Marcoussis: "En fait, il faut retravailler en permanence la base. Donc on est revenu à la base, c'est un éternel recommencement".
Pénalisés neuf fois rien qu'en première mi-temps, les Bleus ont dû défendre de nombreuses pénaltouches face aux Wallabies. Résultat: trois essais encaissés.
. Derrière, des jeunes poussent
"Il y a une concurrence de fou, comme je n'en jamais eue en équipe nationale", a reconnu samedi soir Gaël Fickou, vétéran des trois-quarts bleus du haut de ses 31 ans et 98 sélections. Et c'est vrai que les gamins sont nombreux à piaffer en coulisses, quand ils ne prennent pas déjà le pouvoir, comme Nicolas Depoortère (22 ans), le centre bordelais, avec ses deux doublés contre les Fidji puis l'Australie.
La star des Bleus Antoine Dupont (C) soulève le trophée du Tournoi des six nations à l'issue du match contre l'Ecosse au Stade de France, le 15 mars 2025
JULIEN DE ROSA - AFP/Archives
Les Palois Emilien Gailleton (22 ans), Fabien Brau-Boirie (19 ans), Aaron Grandidier-Nkanang (25 ans), Grégoire Arfeuil (20 ans) ou Théo Attissogbe (21 ans), le Parisien Noah Nene (21 ans), le Toulousain Paul Costes (22 ans) ou son partenaire de club Kalvin Gourgues, explosif samedi soir à peine 15 minutes pour sa première sélection: les candidats au maillot bleu sont légion chez les trois quarts.
. Les absents n'ont pas eu tort
Sur le point de revenir sur les terrains après sa blessure au genou droit en mars en Irlande, Antoine Dupont est plus que jamais indispensable, comme l'a montré un XV de France visiblement orphelin de son maestro. Et d'autres blessés ont marqué des points sans jouer, comme Uini Atonio le pilier droit rochelais, Peato Mauvaka le talonneur toulousain, François Cros son partenaire flanker, ou encore Yoram Moefana le N.12 bordelais.
"La seule chose qu'on ne maîtrise pas, c'est les blessures", a concédé samedi soir Fabien Galthié. Mais l'avantage de ces joueurs blessés longtemps, c'est que, quand ils reviennent, ils apportent "beaucoup de fraicheur", a positivé le sélectionneur, citant les exemples Jelonch et Ollivon.
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