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Carburant : "Les pétroliers abusent de leur marge de raffinage" dénonce Nicolas Dupont-Aignan

Par Aurélie Giraud

Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout La France, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Nicolas Dupont-Aignan carburant
Nicolas Dupont-Aignan, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 27 septembre 2023, dans “L’invité politique”.

Carburant, budget, coût de la vie, électricité, élections européennes, immigration : Nicolas Dupont-Aignan a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Prix du carburant : "Les pétroliers se gavent !"

Le gouvernement a annoncé "près de 120.000 opérations" de vente de carburant à prix coûtant jusqu’à la fin de l’année. Des opérations qui ne concerneront que 4.000 stations sur les 11.000 et qui devraient représenter 2 à 4 centimes de moins. "Prix coûtant, ça ne veut rien dire !" estime Nicolas Dupont-Aignan. Il souligne qu'il s'agit du "prix coûtant du distributeur, mais c'est celui qui fait le moins de marge". Pour lui, "le vrai problème ce sont les profits colossaux des compagnies pétrolières qui se gavent, en raison de la marge de raffinage, multipliée par 5 entre avril et août". "Elle représente 15 à 20 centimes par litre. C'est là que je demandais au gouvernement d'agir".

Le député estime que "l'on peut réduire de 30 centimes le prix de l'essence de manière raisonnable. En récupérant 15 centimes sur les pétroliers qui abusent de leur marge de raffinage et en supprimant la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE)". "Nous sommes le seul pays qui taxe une taxe ! Ça représenterait 15 centimes". "15 centimes d'un côté, 15 centimes de l'autre, on serait à 30 centimes de moins par litre. Ce qui représenterait un peu le prix des pays européens voisins".

Électricité : "Il faut revenir à un prix unique à 80 euros du MWh

Emmanuel Macron a annoncé une prise de contrôle des prix de notre électricité. La France n'attendra pas la fin des discussions européennes sur le sujet. "Je le réclame depuis des années !" rappelle Nicolas Dupont-Aignan. "Mais j'attends de voir car Monsieur Le Maire en septembre 2021 disait la même chose. Il dénonçait un marché absurde avec un alignement du prix de l'électricité sur celui du gaz. Tant que je ne le vois pas, je ne le crois pas ! Avec Monsieur Macron on a été habitué au un pas en avant, 3 pas en arrière'. Ça fait 2 ans que j'attends et pendant ce temps les Français surpaient et les entreprises crèvent".

"EDF vend à 42 euros le mégawattheure (MWh) à des opérateurs privés qui revendent entre 120 et 280 euros" dénonce Nicolas Dupont-Aignan. Il demande qu'on "revienne à un prix national unique de l'électricité, pour qu'on profite de la rente nucléaire. On pourrait sortir une électricité à prix unique en France à 80 euros qui permettrait d'investir dans le nucléaire et qui ferait que la facture serait allégée de 50%. On pourrait le faire demain matin !" "Si Emmanuel Macron le fait, j'applaudirai ! Mais il faut oser dire à Bruxelles stop, je reprends en main mon marché".

Immigration : "Je ne crois pas un instant à ce pacte européen, qui est une pompe aspirante"

Giorgia Meloni et Emmanuel Macron ont la volonté de gérer ensemble les flux de migrants arrivés ces dernières semaines. "On ne peut pas laisser les Italiens seuls" a affirmé Gérard Darmanin. Giorgia Meloni estime que la solidarité européenne est indispensable. Mais pour Nicolas Dupont-Aignan, "tout ça c'est du pipeau ! Ça fait 20 ans qu'on nous répète ça. Qu'il y ait des coopérations d'États, oui. Notamment entre la France et l'Italie pour faire la chasse aux passeurs". "Je crois aux coopérations, mais je ne crois pas un instant à ce pacte européen, qui est une pompe aspirante". "Car il aboutit à ce que quand les migrants arrivent en Italie, une partie repart obligatoirement dans les autres pays d'Europe".

"En supprimant les frontières nationales, on a déresponsabilisé chaque État. Les États de premier accueil n'ont qu'une idée : laisser passer pour que ça remonte chez les autres. C'est le mistigri ! Si chacun avait sa frontière comme dans tous les pays du monde, chacun serait responsable de sa frontière. Il y aurait davantage de haies à franchir pour les migrants et donc une forme de dissuasion". Pour le député, "deux actions majeures sont oubliées : la lutte contre les mafias des passeurs et le problème du mal-développement africain, de la rémunération des matières premières et une aide intelligente à ces pays".

 

 

 

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