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Aurélien Taché : "La NUPES est en état de mort cérébrale"

Par Aurélie Giraud

Aurélien Taché, député écologiste du Val-d'Oise, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Aurélien Taché NUPES
Aurélien Taché, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 15 septembre 2023, dans “L’invité politique”.

Faut-il une liste NUPES aux élections européennes ? Que faire des migrants arrivés à Lampedusa ? Emmanuel Macron doit-il participer à la messe du pape François à Marseille ? Aurélien Taché a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"Il faut sauver le soldat NUPES à tout prix, qui est en état de mort cérébrale"

Faudrait-il une liste commune de la gauche pour les prochaines élections européennes ? "Nos partenaires de gauche nous ont proposé de conduire cette liste" souligne Aurélien Taché. "Ce serait peut-être l'occasion de montrer que l'écologie politique peut tracer le chemin de toute la gauche, ce n'est pas rien !" Le député écologiste confirme être "très attaché à la NUPES". Pour lui, "il faut sauver le soldat NUPES à tout prix, qui est en état de mort cérébrale". "Cette liste conduite par les écologistes aurait été l'occasion de montrer que cette alliance vit. Je ne sais pas encore si ce sera possible".

"Les jeunes de la NUPES ont travaillé sur un programme commun" explique Aurélien Taché. "Nous devons, nous parlementaires, regarder ce programme commun. Il y a tout un tas de sujets sur lesquels nous sommes d'accord. Si nous ne sommes pas capables de faire une liste unique, prenons des jeunes de la NUPES sur nos listes, qui seraient les gardiens de ce programme commun et avançons ensemble". "Mon obsession est que cette campagne ne nous conduise pas à nous taper les uns sur les autres. Si on repart comme ça et qu'on attend pour refaire revivre la NUPES, on n'y arrivera pas. C'est cette alliance qui fera gagner contre l'extrême droite".

Migrants : "La France doit accueillir un centre européen d'accueil à Marseille"

Des milliers de migrants sont arrivés sur l'île de Lampedusa, proche de la Tunisie. Faut-il les renvoyer vers leur port d'origine comme le dit Marion Maréchal ? "Surtout pas !" estime Aurélien Taché. Pour lui, "il faut avoir le courage de mettre en place une vraie politique européenne". "L'action européenne et de Madame von der Leyen depuis quelques mois sur la question migratoire s'est résumée à donner de l'argent à un dictateur en Tunisie pour gérer le problème à notre place. Il a été envoyé des milliers de personnes dans le Sahara" dénonce le député. "Ça n'a servi à rien, les bateaux sont là ! Cet accord a été négocié par Madame Méloni et les ultranationalistes, ça ne marche pas".

"Ce qui marche, c'est de créer des centres européens d'accueil des réfugiés et les répartir en Europe" affirme Aurélien Taché. Il propose que "la France dise, nous on est prêts à prendre un centre européen d'accueil à Marseille par exemple. Parce qu'il n'y a pas de raison que ce soit que l'Italie ou la Grèce qui le fasse". "Il faut être un peu courageux. Donnons l'exemple, remettons une vraie politique européenne en place. Ce centre européen à Marseille, c'est pas pour que tout le monde vienne en France. C'est pour que les gens soient répartis dans les différents pays".

Abaya : "Pendant ce temps-là, monsieur Macron va aller à la messe écouter le pape !"

Concernant l'abaya, Aurélien Taché a affirmé que son interdiction à l'école est "islamophobe et sexiste". "L'interdiction de l'abaya n'est pas le sujet" précise le député écologiste. Pour lui "c'est un faux problème, ça concerne 60 jeunes filles. Alors qu'on a des parents qui ne peuvent plus payer les fournitures scolaires, quand il manque des profs partout". "C'était un tour habile pour finalement éviter qu'on parle de ces problèmes à l'école".

"Pendant ce temps-là, monsieur Macron lui va aller à la messe écouter le pape !" Le 23 septembre, le pape Français sera à Marseille. Emmanuel Macron assistera en effet à la messe mais ne participera pas à l'eucharistie. "S'il préfère les soutanes aux abayas, tant mieux pour lui !" raille le député. Il tient pour autant à souligner qu'il n'a "rien ni contre l'un ni contre l'autre". Et "espère juste qu'une fois qu'Emmanuel Macron sera chez le pape, il écoutera ce que le pape a à dire sur les réfugiés".

 

 

 

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