"La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde" déclarait le Premier ministre de gauche, Michel Rocard, en 1991. Depuis, quelle est la situation ? Avons-nous les moyens de nos ambitions dans ce domaine ? Accueillir, pourquoi pas, mais dans quel but ?
Face à l’accueil des migrants, la préservation de l’unité nationale
Il existe un seuil au-delà duquel l’acte de fraternité qui consiste à accueillir les plus pauvres peut poser problème au bien commun. Voila le parti pris de la journaliste Charlotte d’Ornellas, catholique et de droite, au sujet de l’accueil des migrants. "Même au sein de l’Eglise, ce sujet fait débat aussi. Notamment sur le terrain de la charité. Il y a une volonté d’avancer sur le sujet. Or c’est un sujet souvent un peu miné, car on considère qu’il y a les gentils d’un côté et les méchants de l’autre" explique la journaliste au micro de Sud Radio.
"Je pense qu’il y a dans l’enseignement de l’Eglise, la volonté d’accueillir l’autre, de prendre en considération le prochain. Et dans l’accueil des migrants, il y a la préservation de l’unité nationale, sur le plan culturel, de la préservation d’un minimum de subsistance économique pour les personnes en France, et la question de l’harmonie. Je pense que la première mission du politique, c’est la paix et la justice. S’il y a des sujets qui contreviennent à cela, alors la question doit se poser" ajoute Charlotte d’Ornellas au micro de Sud Radio.
Charité individuelle et charité politique
"L’accueil des migrants arrive aujourd’hui à un stade où ça bouscule à peu près tous les sujets de la vie politique. Il faut se poser la question, non pas en prenant en compte la charité individuelle envers le migrant, mais en considérant les masses lorsqu’elles ont des conséquences culturelles, économies ou identitaires, ainsi que la préservation de la Nation. La théologie des Nations existe aussi dans l’enseignement de l’Eglise" lance la journaliste.
"Il faut trouver la limite. Cela n’empêche pas la charité individuelle. Mais la charité politique s’exerce parfois différemment. Les hommes politiques doivent exercer la charité premièrement envers les personnes dont ils ont la charge. Et si la question du phénomène migratoire met en danger la cohésion, donc l’harmonie, la paix et la justice, il faut la prendre avec énormément de prudence" conclut-elle.
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