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Santé : les infirmières et infirmiers libéraux en grève

Infirmières : c’est tout un secteur qui tire la sonnette d’alarme, sur un travail peu valorisé financièrement.

Plus d’un infirmier sur deux est en situation d’épuisement professionnel. © AFP

Les infirmières et infirmiers libéraux sont en grève, de même que les médecins de famille et les biologistes. C’est tout un secteur qui tire la sonnette d’alarme, sur un travail peu valorisé financièrement.

Un classement par la Sécurité sociale

"Nous avons l’impression d’être les oubliés de la santé, confie Séverine Lejolly, infirmière libérale à Palavas-Les-Flots. Nous sommes payés une misère quand on travaille l’après-midi et que l'on voit déjà des patients le matin. On est payé que de notre déplacement, soit une vingtaine d’euros pour 3h30 passées avec les patients. On a l’impression d’être dévalorisés dans notre travail."

Quel est le quotidien d’une infirmière libérale ? "Notre cabinet commence à 5h du matin. On finit à midi, on reprend à 14h jusqu’à 17h30, soit 12 heures par jour. Avec ce changement, pour voir la patientèle, nous perdons 800 à 1.000 euros par mois. Maintenant, au quotidien, nous devons évaluer nos patients selon leur dépendance, et présenter une démarche de soins à la Sécurité sociale qui, elle, va les classer en critères, et nous payer en fonction."

 

 

Infirmières : 2.000 euros nets par mois

"Chez des personnes très fragiles, c’est un écart de paie. La Sécurité sociale nous bloque à ce niveau-là." À cela s'ajoutent des tâches administratives de plus en plus importantes. "Nous avons vraiment l’impression d’être abandonnés. Pour le Covid, on a su nous trouver, nous étions les seuls sur le front. On nous a applaudis dans la rue, mais nous n'avons rien eu de plus."

Combien gagne une infirmière libérale après vingt ans ? "Cela dépend de nos soins. Une fois toutes nos charges enlevées, dont l’essence, on touche dans les 2.000 euros nets. On voudrait ne pas perdre ce que l’on avait. Nous sommes toujours en dessous des autres professions. Je continuerai parce que j’aime faire ce que je fais, mais on nous pousse à bout. Au final, on n’est pas du tout récompensé."

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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