La France en fait-elle assez pour développer l’énergie solaire ? Pas assez visiblement selon le gouvernement, qui a lancé son plan "Place au soleil" pour dynamiser ce secteur-clé pour l’avenir de l’énergie en France et l’indépendance énergétique du pays. Pour Gwenaelle Huet, directrice générale des énergies renouvelables en France d'Engie, ce plan est "une mobilisation générale pour le photovoltaïque et thermique en France".
"Il s'agit de mobiliser à la fois les détenteurs de grands fonciers (armée, supermarchés, SNCF, agriculteurs, collectivités locales, etc.) et la filière des producteurs d’énergie, pour qu’on puisse réaliser des investissements. C’est une bonne nouvelle, le gouvernement s’empare de cette question et souhaite accélérer le développement de cette filière", ajoute-t-elle au micro du Grand Matin Sud Radio.
"Aujourd’hui, la part d’énergies renouvelables en France est environ à 18%. La moitié de celles-ci proviennent de l’hydraulique (barrages, fleuves, rivières), il y a aussi l’éolien terrestre (28%), et le reste se partage entre le solaire et les bioénergies. Le potentiel solaire est considérable en France, c’est une énergie compétitive, accessible, bien acceptée… Il faut accélérer son développement. Pour y arriver, le gouvernement a annoncé trois axes : simplifier, accélérer et promouvoir l’innovation", précise-t-elle.
Quant à la question du financement de ces investissemets, Gwenaelle Huet assure qu’Engie travaille pour impacter au minimum la facture des Français. "Le coût de cette technologie a énormément baissé. Aujourd’hui, il se rapproche de plus en plus du coût de l’énergie nucléaire. L’objectif est donc de développer de plus en plus cette technologie de manière compétitive pour que ce soit quasiment neutre pour le client au final", conclut-elle.
Réécoutez en podcast toute l’interview de Gwenaelle Huet lors du Grand Matin Sud Radio