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Sandrine Rousseau : "J’irai manifester avec la FNSEA contre le Mercosur"

Par Aurélie Giraud

ENTRETIEN SUD RADIO - "J’irai manifester avec la FNSEA contre le Mercosur" affirme Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris. Elle était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Sandrine Rousseau
Sandrine Rousseau, interviewée par Jean-François Achilli sur Sud Radio, le 15 septembre 2025, dans “L’invité politique”.

ENTRETIEN SUD RADIO - Mercosur, situation à Gaza, assassinats politiques, censure de Sébastien Lecornu, tensions au sein de la gauche : Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, a répondu aux questions de Jean-François Achilli.

"J’irai manifester avec la FNSEA contre le Mercosur le 26 septembre"

Jean-François Achilli : Vous aviez déclaré "je n’en ai rien à péter de la rentabilité des agriculteurs quand elle se fait au détriment de la santé". Mais la FNSEA appelle à manifester le 26 septembre contre le Mercosur. Vous irez ?
Sandrine Rousseau : "Oui, je vais les soutenir, parce que le Mercosur et ce traité de libre-échange qui va détruire une partie de l’agriculture française est inadmissible."

Vous soutiendrez les agriculteurs dits productivistes ?
"Alors là, en l’occurrence, c’est contre le Mercosur, et ça je soutiendrai les agriculteurs. Après, quand ils demandent l’acétamipride, je dirai non."

Vous regrettez l’expression "je n’en ai rien à péter" ?
"Non, parce que ce que je veux, c’est que les agriculteurs vivent correctement de leur travail, pas dans le cadre d’une concurrence internationale déloyale."

"Il y a quelque chose de cynique dans la reconnaissance de l'État palestinien"

Est-ce que vous avez peur de ce que devient le débat public, quand on voit en Espagne la Vuelta empêchée par des manifestants pro-palestiniens ?
Sandrine Rousseau : "Moi je suis très admirative de ce qu’ils ont fait. Parce que je pense qu’il faut maintenant élever la voix contre ce qui est en train de se passer sur la bande de Gaza et en Cisjordanie."

Pedro Sánchez parle d’"admiration" pour ces mobilisations. Cela ne met-il pas de l’huile sur le feu ?
"L’antisémitisme est absolument condamnable et je serai la première à le condamner. Mais l’Espagne s’est distinguée en Europe par une politique beaucoup plus ferme vis-à-vis d’Israël. J’aimerais que la France suive ce chemin, pour que Netanyahou ait enfin peur et arrête."

Olivier Faure appelle à faire flotter le drapeau palestinien sur les mairies. Emmanuel Macron va reconnaître l’État palestinien à l’ONU. Vous soutenez ?
"Il y a quelque chose presque de cynique dans la reconnaissance de l’État palestinien aujourd’hui, alors qu’il est détruit à Gaza et en Cisjordanie. Ce que je voudrais, ce sont des sanctions fermes contre Israël. Comment arrête-t-on Benjamin Netanyahou ?"

"Dès qu’il met le pied à l’Assemblée, je censure Sébastien Lecornu"

Censurerez-vous d’office le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu ?
Sandrine Rousseau : "Oui, la minute où il pose le pied à l’Assemblée nationale, je le censure. Je rêve qu’il arrive le matin en tant que Premier ministre et qu’il en sorte l’après-midi en n’étant plus rien du tout."

Mais il a tendu la main à la gauche et annoncé plusieurs mesures. Cela ne va pas dans votre sens ?
"Sébastien Lecornu est le ministre le plus fidèle d’Emmanuel Macron. Il ne s’est jamais dissocié de sa politique. Ce qu’il fait là, c’est qu’il met des appâts, comme à la chasse. Le camp Macron s’effondre parce que les Français n’en veulent plus."

Vos partenaires socialistes semblent divisés. Olivier Faure a été hué à la Fête de l’Humanité…
"Évidemment qu’on n’est pas complètement d’accord au sein de la gauche. Mais nous avons tous été élus sous l’étiquette du Nouveau Front populaire. La responsabilité d’Emmanuel Macron, c’est de nommer un Premier ministre issu de ce front. À Olivier Faure, je dis : prenons 10 mesures du programme que nous pouvons appliquer en un an et demi."

"Macron est entré à l’Élysée comme à Austerlitz, il finira comme à Waterloo"

Combien de jours, de semaines donnez-vous au gouvernement de Sébastien Lecornu ?
Sandrine Rousseau : "La session parlementaire reprend le 2 octobre. À mon avis, il n’a pas beaucoup de jours devant lui."

Et Emmanuel Macron ?
"Je pense qu’Emmanuel Macron est entré à l’Élysée comme Napoléon à Austerlitz, mais qu’il finira comme à Waterloo."

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio

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