Retranscription des premières minutes :
- « Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le face-à-face. » « Vous êtes sur Sud Radio, il est 13h03, nous allons discuter, échanger, partager des avis, des informations sur la tragédie agricole, la énième tragédie agricole, celle-là porte sur évidemment cette épidémie de dermatose.
- « Nous attendons la présence de Bertrand Venteau qui est sur le terrain, bien entendu je le suppose très mobilisé, qu'on va avoir en direct le président de la coordination rurale, mais nous avons en studio à côté de nous un témoin, un témoin un peu original qui est la journaliste Noémie Allioua, reporter au journal du dimanche.
- On connaît Noémie surtout pour ses prises de position, ses enquêtes, ses études sur l'antisémitisme, le racisme, la tragédie du Proche-Orient et elle est allée avec cet œil.
- Une œuf, cet œil un petit peu extérieur.
- Noémie est allée dans l'Ariège, elle est allée voir l'élevage qui a été euthanasié l'autre jour et Noémie témoigne de la détresse, de la souffrance.
- Justement, avec son œil extérieur, elle n'est pas justement impliquée, j'allais dire, dans les enjeux, parce que quand on est journaliste et qu'on va voir cette situation, on a envie de prendre parti.
- Et Noémie nous apporte un témoignage très émouvant, très bouleversant dans le JDD, on va en discuter avec elle.
- Noémie, vous êtes restée combien de temps sur place en Ariège ? « Je suis restée trois jours sur place.
- Je suis partie assez tôt et c'est ce que je vous racontais juste avant le début de l'antenne, c'est que tout part de Sud Radio, parce que c'est sur Sud Radio, dans l'émission de Valérie Expert, que j'ai fait une chronique la semaine dernière, un petit peu, disons-le, par hasard.
- On voyait simplement une dépêche AFP qui raconte un affrontement entre 300 gendarmes et des paysans qui se battent pour défendre leurs vaches.
- Et donc je vois simplement cette actualité.
- À ce moment-là, il y a très peu de médias qui en parlent, ou en tout cas surtout des médias régionaux, des médias locaux.
- Je me dis quand même...
- Cette histoire est incroyable, des hommes qui se battent pour leurs vaches et qui affrontent des gendarmes.
- C'est-à-dire qu'on a à la fois des gens qui nous nourrissent, qui affrontent des gens qui nous protègent.
- Et donc cette image terrible me surprend et je me dis, je vais faire ma chronique là-dessus chez Valérie Expert, parce que c'est quelque chose d'intéressant.
- Et donc je commence à m'y intéresser comme ça.
- C'est vrai, de façon un petit peu hasardeuse, dans la mesure où vous avez raison de le préciser, ce n'est pas du tout mon domaine d'expertise.
- Mais malgré tout, comme de nombreux journalistes, je m'intéresse à l'état du pays.
- Et surtout, disons-le, j'ai le cœur brisé quand j'entends les premiers témoignages des gens qui nous racontent ce qu'ils vivent.
- C'est humainement, c'est douloureux.
- Et donc, en tant que journaliste, on a simplement envie de leur donner la parole.
- Et donc, dans cette affaire, je ne suis même pas actrice ni témoin.
- Simplement, je leur tends le micro et c'est ce que j'ai essayé de faire dans ces deux pages dans le JDD.
- Vous avez touché du doigt et des yeux et par la parole des hommes et des femmes en souffrance qui se battent pour préserver un patrimoine.
- Ils ne sont absolument pas responsables de ces dégâts sanitaires.
- Il y avait des précédents avec la grippe à viande.
- On a vu des agriculteurs, des éleveurs se battre.
- La population s'interposait entre les forces de l'ordre et les élevages de canards.
- Et c'est la population qui a gagné le ministre de l'Agriculture.
- Et l'État avait dû faire marche arrière.
- On n'avait pas finalement tannési ces élevages de canards touchés par la grippe à viande parce qu'ils ne l'étaient pas contaminés.
- C'est le principe de précaution qui est mis en cause.
- Là, ce sont des bovins.
- C'est un élevage de vaches.
- On a plus de liens avec une vache qu'avec un canard.
- Il y a plus de relations humaines.
- Certaines donnent de prénoms.
- Certains gendarmes, certains policiers ont dit « Nous, ça nous fait mal au cœur. » Ils ont témoigné, de...
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