Le film "The art documentary", réalisé par David Serero, sort en salles. C'est un film sur la vie de Richard Orlinski.
Richard Orlinski : "À l'adolescence, c'était pas très rock'n'roll de faire de la sculpture, c'est un petit peu comme faire du macramé ou du tricot"
Valérie Expert : Au départ, ce n'était pas votre truc d'être artiste ?
Richard Orlinski : C'était mon truc quand j'étais petit. À quatre ans je faisais des sculptures d'animaux. Enfin, des modèles réduits d'animaux en terre, qu'ensuite on faisait cuire, et que j'offrais à toutes les maîtresses, les directrices, j'étais très fayot à l'époque. Mais c'est vrai qu'après, à l'adolescence, c'était pas très rock'n'roll de faire de la sculpture, c'est un petit peu comme faire du macramé ou du tricot. Et donc, je m'en suis un peu désintéressé. Du coup, j'ai repris comme un hobby vers l'âge de 20 ans. Mais c'est vrai que je n'ai jamais cru qu'on pouvait gagner sa vie dans une activité comme ça. Donc, j'ai fait une carrière qui était plus traditionnelle. Ce n'est que tardivement que je me suis dit que j'avais envie de faire quelque chose, de me relancer dans ce que j'avais envie de faire vraiment et de me consacrer à cette activité artistique. Et puis, ça a fonctionné. Ça aurait pu ne pas fonctionner aussi.
Valérie Expert : Pourquoi le monde animalier et pas le corps humain, par exemple ?
Richard Orlinski : C'est une question très pertinente. Aujourd'hui, le rapport entre l'homme et l'animal est très particulier et privilégié et bien plus important et bien plus fort. Aujourd'hui, le statuaire plaît beaucoup moins. J'aime les animaux. Il y a [François] Pompon, qui était le chef d'atelier de Rodin, qui a fait des sculptures de l'animal. Je me suis essayé d'ailleurs à faire du statuaire : j'ai fait le David de Michel-Ange, j'ai interprété la Vénus de Milo… Mais il y a beaucoup moins d'engouement. C'est vrai qu'on a un rapport avec l'animal. Dès qu'on était petits, on a tous lu le Livre de la jungle. Quand on est petit, l'animal, c'est quelque chose qui est très, très fort pour nous. On a envie de le dominer. On a peur de lui. Dans King Kong, on a envie de le tuer. Il y a vraiment un rapport très particulier aux animaux domestiques, le marché de l'animal domestique explose.
"On va sortir des titres simultanément dans plusieurs pays, qui vont se répandre comme un virus"
Gilles Ganzmann : Vous passez carrément de la sculpture à l'architecture : il va y avoir une tour Orlinski à Dubaï !
Richard Orlinski : Absolument ! C'est un projet un peu pharaonique. Normalement, il devrait y en avoir plusieurs. Mais on commence déjà par la première tour avec hôtel entièrement designé intérieur et extérieur, avec plein de choses assez intéressantes. C'est un projet qui me tient à coeur. J'avais déjà fait des suites d'hôtel, j'avais déjà fait des chambres, des petites maisons à Mykonos, par exemple. Mais là, c'est vraiment carrément un bâtiment entier de grande envergure. C'est un projet d'une vie, parce que savoir qu'il y a quelque chose qui va porter ton nom, qui va rester… Il y a un côté pérennité. J'aime bien les choses qui restent, j'aime pas ce qui est éphémère. Cela comble en tout cas quelque chose chez moi.
Gilles Ganzmann : Vous arrivez avec une nouvelle émission sur TV5MONDE, "Génération F". Quel sera son principe ?
Richard Orlinski : C'est un programme qui est super, dans la continuité de "Sur les murs". Mais là, on va aller voir "la French touch", tous ces Français qui réussissent à l'international. Cela peut être dans la cuisine, dans la musique, dans l'art, cela peut être des entrepreneurs… C'est vraiment la France qui fait rayonner le monde… les gens qui font rayonner la France à l'international.
Valérie Expert : La musique est quelque chose de très important dans votre vie
Richard Orlinski : J'ai trois projets musicaux énormes. J'ai signé avec un gros label américain, je vais avoir une résidence à Las Vegas. Et j'ai un projet dans l'urbain aussi, dans le rap, avec un projet qui s'appelle "Monkeypox", où on va sortir des titres simultanément dans plusieurs pays, qui vont se répandre comme un virus. On fait participer beaucoup de très grosses célébrités dans le rap. C'est aussi un projet qui me tient à coeur."
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