En 2027, la SNCF inaugurera une nouvelle liaison directe en TGV Ouigo entre Lyon et Bordeaux. Relier Lyon à Bordeaux sans passer par Paris, c’est une petite révolution dans le paysage ferroviaire français. Jusqu’ici, les voyageurs devaient composer avec des correspondances ou des détours par la capitale. Demain, ils pourront embarquer dans un Ouigo qui traversera la France en cinq heures, avec des arrêts à Massy, Saint-Pierre-des-Corps, Poitiers et Angoulême.
Cette liaison s’inscrit dans une stratégie plus large : faire du train une alternative accessible et compétitive. La SNCF prévoit d’augmenter de 30 % son offre Ouigo d’ici 2030. L’objectif est clair : séduire les voyageurs qui hésitent encore entre l’avion, la voiture ou le car longue distance.
Le Massif Central oublié
Mais derrière l’enthousiasme, une critique revient : le tracé contourne le Massif central. Pour les élus locaux, c’est une nouvelle occasion manquée de désenclaver leur région. Le débat n’est pas nouveau : chaque grande infrastructure pose la question de l’équilibre entre efficacité économique et justice territoriale.
Pour les voyageurs, le calcul est simple : cinq heures de train contre cinq heures et demie de voiture, à des prix Ouigo souvent imbattables. L’équation séduit déjà les familles, les étudiants et les professionnels en quête de solutions rapides et économiques.
Un « wagon » de plus pour le train low-cost
Au-delà des chiffres, cette liaison Lyon–Bordeaux illustre une tendance de fond : le train low-cost devient un acteur majeur de la mobilité française. En 2027, ce trajet racontera une histoire de vitesse, de prix, mais aussi de choix politiques. Une ligne qui relie deux métropoles, mais qui rappelle aussi que chaque tracé dessine une carte des priorités nationales.