Emmanuel Macron repart à la rencontre des Français. Mais il le fait en s'en prenant aux réseaux sociaux, les accusant d’être des ennemis de la démocratie, comme récemment à Toulouse. Le président est attendu ce mercredi à Arras pour un débat avec les lecteurs de La Voix du Nord.
Emmanuel Macron reflet d'une élite progressiste
Pourquoi s’en prendre ainsi aux réseaux sociaux ? "Depuis sa première élection, il parle de fake news, de construction de narratif différent de l’officiel, résume Cyrille Dalmont, Directeur de recherche à l'Institut Thomas More, spécialiste du numérique, au micro de Patrick Roger sur l'antenne de Sud Radio. C’est un phénomène qui traverse toute l’Europe. Il faut se souvenir du discours du vice-président américain J.D. Vance. Il expliquait que le premier danger en Europe était les attaques contre la liberté d’expression."
"Cela traverse toute l’élite progressiste européenne qui, depuis 50 ans, s’est construit une sorte de monopole de narratif du réel. Ce afin de l’orienter, de l’expliquer et parfois le censurer. Ils se rendent compte que ce réel leur échappe car les gens s’informent de plus en plus via les réseaux sociaux, notamment les jeunes générations. 50% des jeunes générations ne consultent jamais les médias traditionnels."
"On veut contrôler le réel"
Est-ce un danger pour la démocratie ? "Il y a toujours un danger. Mais c’est un reflet de la réalité, estime Cyrille Dalmont, Directeur de recherche à l'Institut Thomas More, sur l'antenne de Sud Radio. Cela veut dire que l’on veut contrôler le réel." Ne faut-il pas les contrôler comme c’est le cas des médias classiques ? "Les contrôles existent déjà, les lois françaises s’appliquent sur les réseaux sociaux. En cas de violation flagrante, les pages sont suspendues. La France est championne du monde des demandes de censure sur Facebook par million d’habitants."
Est-ce la justice qui n’est pas adaptée à ce nouveau mode de communication ? "Tous les problèmes de délinquance dans la société, de laxisme judiciaire se retrouvent avec la question des réseaux sociaux. Il y a très peu de fonctionnaires de police spécialisés sur ces questions, et pas de parquet spécialisé."
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