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Cognac : comment sortir de la crise ?

En grande difficulté, la filière du cognac veut obtenir des primes d’arrachage de la part de l’Union Européenne.

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Le cognac peut-il se relancer ? (Crédit : Anthony Arnaud / Pixabay)

Que se passe-t-il dans le secteur du cognac ? Et ce après une chute de 20% des ventes comparé à 2024, avec 145,6 millions de bouteilles vendues.

Cognac : un retour en arrière de 15 ans

Faut-il parler d’une crise passagère ou bien durable ? Quels en sont les ingrédients, sur un marché où Chine et États-Unis représentent 70% des ventes à l’export ? "C’est exactement le chiffre que nous faisions il y a une quinzaine d’années, résume Florent Morillon, président du BNIC (Bureau National Interprofessionnel du Cognac), au micro de Maxime Lledo sur l'antenne de Sud Radio. Nous avons perdu quinze années de croissance en trois ans. Nous étions montés à 200 millions de bouteilles vendues. À court et moyen termes, il faut s’adapter. Sur le long terme, nous sommes confiants. Le cognac existe depuis 300 ans, et existera pour 300 ans."

Le premier phénomène que subissent l’ensemble des filières viticoles et spiritueux est la baisse de la consommation. "Nous y avons échappé pendant longtemps, mais n’y échappons plus." À cela s’ajoute la situation internationale : "nous avons été touchés pendant 18 mois par la crise chinoise, avec une enquête anti dumping. Cela nous a mis un genou à terre, entre taxes provisoires et retrait de nos produits des zone duty free."

Arracher 3500 hectares de façon définitive

"Globalement, sur ces 18 mois, cela a représenté 25% de pertes du marché chinois du fait de ces mesures, rappelle Florent Morillon, président du BNIC, au micro de Sud Radio. Un accord a été trouvé début juillet, mais il n’est pas satisfaisant. On nous impose 15% de taxes après avoir subi la pression. La Chine est notre deuxième marché en volume, et le premier en valeur. Aux États-Unis, nous avons subi 15% de droits de douane, avec en sus un effet de change dollar-euro de 15%, soit 30% sur notre premier marché."

C’est pourquoi l’interprofession du Cognac propose un plan d’arrachage de 3500 hectares avec une compensation. "La première solution a été de baisser le rendement commercialisable pour s’adapter au marché. Il faut maintenant moins de vignobles. Nous avons décidé d’un dispositif à deux étages, entre arrachage temporaire et arrachage définitif de 3500 hectares. Si nous avons subi cette enquête anti-dumping sur le cognac et l’armagnac, c’est en rétorsion à l’enquête anti-dumping sur les véhicules électriques chinois. Nous avons été pris en otage. Cela a coûté des dizaines de millions d’euros."

Retrouvez "Sud Radio vous explique" chaque jour à 7h40 dans le Grand Matin Sud Radio avec Maxime Lledo.

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