Retranscription des premières minutes :
- Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le face-à-face.
- Alors ce face-à-face, c'est plutôt un côte-à-côte avec Jean-Michel Fauvergue. Merci, Jean-Michel Fauvergue, d'avoir accepté notre invitation.
- Je suis très fier de recevoir à la fois le serviteur de l'État que vous avez été jusqu'au point le plus loin où on peut servir l'État, c'est-à-dire presque au point de devoir pouvoir donner sa vie, rencontrer la mort, puisque vous avez été le patron du RAID.
- Et puis ensuite, vous avez été député de la nation de 2017 à 2022 sous l'étiquette La République en marche.
- Alors vous n'étiez plus... Vous êtes né à Bages, dans le Roussillon, en Catalogne. Donc vous êtes Français depuis 1659.
- Voilà. Mais vous avez gardé, je pense, des racines sentimentales et géographiques avec ce territoire merveilleux.
- Voilà. C'est presque la Cerdagne ou pas encore ? C'est pas tout à fait la Cerdagne, mais on est dans le pays catalan. On est dans le seul département catalan...
- On y vit bien, les paysages sont... Voilà. On est au pied du canigou, malgré tout, d'une certaine façon.
- Et puis, excusez-moi, je ne vous ai pas dit bonjour. Et je n'ai pas dit bonjour aux auditeurs. Donc bonjour à tous.
- Bien sûr. Bien sûr. Et alors là, vous avez été élu député. Alors on a quitté la Catalogne. Vous êtes allé dans l'abri, en Seine-et-Marne.
- Voilà. C'était la huitième circonscription de Seine-et-Marne.
- C'est ça.
- Si je la situe bien, c'est du côté...
- C'est droitier en Brie, Torigny, sur Marne...
- C'est exactement ça. Pas très loin de chez Miquet.
- De chez Miquet. Voilà. Bon. Aujourd'hui, vous êtes entre guillemets retraité, mais ce qui vous donne du coup une liberté de parole totale.
- Et vous ne vous en privez pas dans cette somme, ce document. Ni capitulation, ni résignation.
- Je recevais hier le juge Trévidy. Je lui disais ce que vous avez écrit par prémonition. Voilà.
- La justice est présumée coupable. Là, c'est ni capitulation, ni résignation.
- En sous-titre, et c'est la thématique de votre livre, « Osons le courage ».
- Donc, votre conclusion, aujourd'hui, et c'est ce que vous mettez à l'origine de nos malheurs, et ce n'est pas seulement récent.
- La République a oublié ou manque de courage. Allez, on va essayer de la situer depuis Charles de Gaulle, depuis Georges Pompidou, ou peut-être...
- Voyez, sans être précis, en gros.
- Oui, c'est difficile de situer.
- C'est difficile de situer ça, mais je pense que c'est un long déclin, c'est un long abandon de la volonté, non seulement politique, mais aussi de nos populations.
- Les deux sont coupables. Depuis qu'on est rentrés, en particulier, dans une société de consumérisme, où les individus ne pensent plus qu'à eux, de manière tout à fait individuelle.
- Vous dites, vous dites, l'idée que nous avons vécue des décennies de relatifs bien-être, qui nous ont paradoxalement offert un formidable prétexte à la coardise, voire à la félondise. C'est une phrase forte, ça.
- Bien sûr, c'est une phrase forte, mais c'est une phrase réelle aussi. C'est-à-dire que quand on s'enfonce dans le confort, quand notre confort est sous assurance, soit des assurances privées, soit l'assurance de l'État, quand le prix de la baguette augmente, l'État est là derrière pour nous donner des moyens supplémentaires, eh bien quand on ne dépend que de ça, évidemment, qu'on ne dépend plus de l'effort, qu'on ne dépend plus du courage, ça c'est pour les Français.
- Et pour les politiques, les hommes et les femmes politiques, dont je pense qu'on est dans une situation aujourd'hui explosive, c'est exactement la même chose.
- Et les hommes et les femmes politiques ont petit à petit de coardises, de petites lâchetés en grosses coardises, eh bien sont arrivées à ce qu'on vit aujourd'hui même.
- Vous voulez dire que l'excès d'assistance sociale… L'excès d'assistance sociale qui est une conquête, j'allais dire citoyenne de la République, peut virer à l'assistanat, et là on bascule dans un autre système.
- L'assistanat n'est pas une conquête.
- Non, non, j'ai dit l'assistance sociale ne doit pas virer à l'assistanat.
- Mais vous l'avez bien dit aussi, on est arrivé dans un assistanat et où tout le monde est...
Transcription générée par IA