Retranscription des premières minutes :
- Midi 14h, Sud Radio. La France dans tous ses états, le face-à-face.
- Voilà. Nous sommes le mercredi 24 décembre. Il est 13h05. On finit l'année, j'allais dire sereinement, même si les nouvelles sont pas toujours bonnes.
- Et on va parler... On va quand même avoir besoin de parler de sécurité. Est-ce qu'on va pouvoir finir cette année en toute sérénité, citoyennes et citoyens français dans nos territoires, dans nos communes ? Nous recevons Augustin Dumas, responsable à Alliance Police Municipale. Donc je vais rappeler que le syndicat Alliance Police a deux branches, la police nationale et la police municipale, très importants, et qu'Augustin Dumas représente cette filière, j'allais dire, plus communale que nationale.
- Vous êtes en poste à Champigny-sur-Marne. Donc vous êtes sur le terrain et vous êtes de service. Merci, Augustin Dumas, d'être avec nous aujourd'hui.
- Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui aux Français que la situation est en main, qu'il peut bien sûr y avoir ici...
- des troubles ailleurs, mais que pour l'heure, la sécurité est garantie par les forces de l'ordre ? Alors la sécurité, elle est forcément garantie par les forces de l'ordre, puisque les policiers, ils sont au quotidien sur la voie publique.
- Ils font leur maximum. On a fait quand même face à une explosion de la violence. Et face à ces phénomènes, on a des policiers qui sont investis.
- Il faut savoir que le métier de policier, c'est un métier passion. On devient pas policier parce que du jour au lendemain, on a vu de la lumière, on est rentrés.
- Ce sont des personnes qui passent des concours. Ce sont des personnes qui sont policiers 24 heures par jour.
- 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, puisque leur profession impacte forcément leur vie privée. Donc effectivement, les policiers feront le maximum.
- On a vu ces derniers temps... Pas seulement ces derniers temps. Depuis quelques années, il y a eu une crispation sociale.
- On voit qu'il y a des incivilités qui se démultiplient. On voit qu'il y a des comportements agressifs qui se traduisent par un manque de respect envers les policiers.
- On n'a plus peur du flic. C'est une réalité que vous sentez, bien entendu.
- Comment est-ce que c'est un phénomène avec de la volonté politique qu'on va pouvoir réguler et juguler cette explosion des incivilités, de l'agressivité, de la violence ? Alors effectivement, les policiers, ils sont confrontés à cette violence. Ça peut survenir à n'importe quel moment. Et c'est rarement prévisible.
- On a des policiers qui sont formés. On a des policiers qui sont sur le terrain. On a des policiers qui s'investissent au quotidien.
- Cette violence sociale, ils la ressentent aussi, puisqu'on a quand même des revendications qui sont fortes de la part des policiers, des policiers municipaux sur le volet social, avec l'État qui doit prendre le relais des collectivités, puisque les retraites des policiers municipaux, notamment, sont payées par l'État. Et là-dessus, on a besoin d'avoir des garanties. Nos policiers ont besoin d'être protégés pour pouvoir protéger les autres.
- Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, les pouvoirs publics au niveau gouvernemental, par rapport à d'autres pays où on sent que la police, elle est respectée parce qu'on dirait parce qu'elle est crainte, est-ce qu'aujourd'hui, la mission d'un policier français est affaiblie par un manque de courage et d'autorité de l'État pour soutenir sa police ? Alors on parle souvent de continuum de sécurité. Le continuum de sécurité, ce sont des forces de police qui sont complémentaires et qui agissent au quotidien.
- Vous aviez des policiers municipaux, vous avez des policiers nationaux, vous avez des gendarmes. Et effectivement, toutes ces personnes-là agissent à la fois sur le terrain, mais également en investigation. Donc les policiers, eux, sont sur le terrain. Et ils ont besoin d'avoir des garanties, ils ont besoin d'avoir de la sécurité.
- Ils ont besoin que la justice aussi prenne le relais. Et c'est vrai que le policier, à l'heure actuelle, il a besoin de se sentir réellement protégé.
- Il a besoin de ce qu'on appelle de ressentir ce choc d'autorité sur lequel on sait que quand on s'en prend à un policier, il va se passer quelque chose.
- En tant que responsable syndical, vous avez...
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