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Attentats en préparation : ChatGPT au cœur d’un projet terroriste lycéen

Un adolescent sarthois de 17 ans, interpellé le mois dernier, est mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste. Il aurait utilisé l’intelligence artificielle ChatGPT pour concevoir deux projets d’attentat, dont l’un visait des établissements scolaires. Une enquête qui soulève des questions sur les dérives possibles de l’IA dans les mains de jeunes radicalisés.

ChatGPT attentats
Un lycéen a utilisé l’intelligence artificielle ChatGPT pour concevoir deux projets d’attentats. (Photo illustration by Nikolas Kokovlis/NurPhoto) (Photo by Nikolas Kokovlis / NurPhoto / NurPhoto via AFP)

L’affaire fait froid dans le dos. Un lycéen de 17 ans, originaire de la Sarthe, a été interpellé et écroué début septembre 2025 pour association de malfaiteurs terroriste. Selon les enquêteurs, le jeune homme a utilisé ChatGPT, un assistant conversationnel basé sur l’intelligence artificielle, pour préparer deux projets d’attentat d’une violence extrême.

« Si 16 bouteilles de gaz explosent, quels sont les dégâts ? »

Parmi les éléments saisis sur son téléphone, une requête glaçante : « Si 16 bouteilles de gaz explosent, quels sont les dégâts ? ». Cette question, posée à l’IA, témoigne d’une volonté de calculer l’impact destructeur de plusieurs attentats.

Une attaque armée contre un site sensible

L’adolescent aurait conçu deux plans distincts. Le premier, intitulé « Œil pour œil, dent pour dent », visait une attaque armée contre un site sensible, probablement à Paris. Le second projet prévoyait l’incendie de plusieurs établissements scolaires dans la Sarthe, dont trois lycées, quatre collèges et six écoles, parmi lesquelles deux maternelles. Une mention manuscrite retrouvée sur une liste ciblée indique : « Faire ça avant le 13 octobre 2025 », laissant penser à une échéance précise pour l’exécution des actes.

L’enquête révèle que le jeune homme a utilisé ChatGPT à de nombreuses reprises pour affiner ses plans. Son avocat, Me Dylan Slama, confirme que l’intelligence artificielle a influencé son comportement, tout en soulignant la fragilité psychologique de son client et une radicalisation récente et superficielle. Les autorités, notamment la DGSI et le RAID, ont procédé à son arrestation le 1er septembre, jour de rentrée scolaire. L’adolescent a reconnu les faits et est actuellement en détention provisoire.

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