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Ouverture du procès d'un médecin jugé pour viols et agressions sexuelles sur des jeunes patients

Le procès d'un médecin qui se prétendait spécialiste de la sexualité des adolescents, en particulier ceux atteints de troubles de l'autisme ou porteurs de handicap, accusé de viols et agressions sexuelles sur 13 jeunes patients, s'est ouvert lundi devant la cour criminelle de l’Hérault.

Damien MEYER, - - AFP/Archives

Le procès d'un médecin qui se prétendait spécialiste de la sexualité des adolescents, en particulier ceux atteints de troubles de l'autisme ou porteurs de handicap, accusé de viols et agressions sexuelles sur 13 jeunes patients, s'est ouvert lundi devant la cour criminelle de l’Hérault.

Pull bleu, cheveux coupés courts, lunettes sur visage fin et corps chétif, Philippe Moulin, 54 ans, est arrivé dans le box des accusés muni d'une pile de papiers, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Il est dans un déni profond", a introduit d’emblée le Dr Jean-Claude Penochet, premier expert psychiatrique à prendre la parole.

"Son domicile est devenu cabinet, un sextoy est devenu un outil médical, il s'est construit une bulle de légitimité imperméable au contexte réel", a expliqué l'expert, relevant chez l’accusé un "mécanisme pervers, pédophile".

En présence de quelques victimes installées sur le banc des parties civiles, cette première journée sera consacrée à l’enquête de personnalité, puis l'audition d'experts avant d’entendre l'accusé et son entourage proche, notamment son ex-compagnon.

Le procès est prévu pour durer cinq jours, le verdict est attendu vendredi.

L'accusé a exercé dans plusieurs établissements de la région de Montpellier et à son domicile. Depuis son interpellation en octobre 2021, après des plaintes de parents, il n'a cessé de nier tout geste déplacé, les justifiant par des raisons médicales.

Diplômé en 2000, le Dr Moulin, après avoir exercé une quinzaine d'années en gériatrie, s'est tourné vers la santé sexuelle des adolescents. Il se prétendait "andrologue pédiatrique", une spécialité qui n'existe pas en France.

Le médecin intervenait parallèlement comme conférencier auprès d'associations s'occupant d'enfants autistes ou handicapés, parvenant ainsi à gagner la confiance des parents et créant des liens avec certains jeunes en prétendant par exemple partager leur passion pour les jeux vidéo.

Lors des dizaines de consultations qui ont suivi, dont certaines à son domicile ou dans sa voiture, le médecin prenait systématiquement les mesures des testicules et du sexe des adolescents, au repos et en érection. Il leur demandait aussi de se masturber devant lui, les masturbait lui-même avec un vibromasseur ou à l'aide d'une vaginette afin de recueillir leur sperme.

AFP / Montpellier (France) (AFP) / © 2025 AFP

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