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Marseille : grève à la prison des Baumettes

Les agents hospitaliers de la prison des Baumettes, à Marseille, protestent contre la suppression de jours de congés spécifiques.

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Les agents hospitaliers en grève aux Baumettes, à Marseille. AFP

À la prison des Baumettes, les agents hospitaliers sont en grève reconductible pour défendre leurs congés spécifiques liés à leurs conditions de travail difficiles.

Marseille : un milieu d'intervention particulier

"Nous avons des congés spécifiques accordés à tous les intervenants depuis 1994, soit 31 ans, explique Nouréddine Djazoul, infirmier à la prison des Baumettes, secrétaire général CGT hôpitaux Sud. Nous sommes sous pression constante au travail, car nous intervenons dans un milieu clos et très particulier, très différent du contexte que l’on peut rencontrer à l’hôpital. C’est pour cela que ces congés sont justifiés."

Quelles sont les conditions de travail en prison pour les agents hospitaliers ? "Les règles de sécurité sont très strictes en environnement pénitentiaire, comme vous pouvez l’imaginer. Du coup, voir un patient prend beaucoup plus de temps qu’à l’hôpital, car nous sommes régis par cette administration pénitentiaire. Nous sommes enfermés pendant dix heures. On apprend à travailler avec."

Surpopulation et promiscuité

"On arrive vers 8 h du matin. En service ambulatoire, on commence à voir les premiers patients à 8h30. On fait tout les soins : prises de sang, pansements, soins quotidiens, administration de traitements… Nous avons de longues distributions de traitements et d’explications thérapeutiques. La chaleur impacte durablement le milieu carcéral. La surpopulation carcérale crée de la promiscuité entre les patients. On a parfois des cellules doublées voire triplées. Pour nous aussi, les conditions sont extrêmement difficiles. Quand on a chaud, on est plus à cran, pas seulement pour les détenus mais pour tout le monde."

Les choses ont-elles changé dans le milieu carcéral ? "Il y a beaucoup plus de violence, notamment due aux conditions de détention, estime Nouréddine Djazoul, infirmier à la prison des Baumettes, secrétaire général CGT hôpitaux Sud. Les détenus nous respectent car pour nous, ce sont avant tout des patients, et pas des détenus. La santé en prison peut parfois être défaillante, car le patient met beaucoup de temps pour arriver jusqu’à nous."

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