Ils n’en peuvent plus. Sujette à de nombreux changements ces derniers mois, l’Éducation nationale va probablement devoir bientôt se pencher sur le cas des directeurs d’école, qui se disent à bout aujourd’hui. En cause, la multiplication des tâches à accomplir dans un contexte toujours plus serré. La profession se mobilise cette semaine à l’appel du syndicat SE-UNSA et devrait distribuer des tracts aux parents d’élèves et faire tourner une pétition.
"On leur demande toujours plus avec toujours moins de moyens. Toujours être au four et au moulin. Dans leur très grande majorité, les directeurs d’école sont aussi en charge d’une classe. Aujourd’hui, par mesure de sécurité tout est fermé à clé. Le directeur d’école fait donc aussi standardiste et concierge, alors que ce n’est pas le cœur de ses missions. Il faut que le ministère ouvre d’urgence le dossier des directeurs d’école", assure Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-UNSA.
Même son de cloche du côté de Marco Provenzano, secrétaire régional adjoint de l’UNSA-éducation en Paca. "Actuellement, le directeur d’école a plusieurs tâches. Non seulement il a sa partie purement pédagogique, mais aussi sa double casquette de directeur. Évidemment, c’est très lourd, car c’est lui qui doit gérer toute l’organisation de l’école. Répondre aux familles, gérer les élèves en difficultés ponctuelles, saisie, courrier, répondre au téléphone… C’est énorme ! Si vous accumulez les deux parties, c’est ingérable. Ces personnels sont en situation peut-être pas de burn-out, mais on n’en est pas loin !", prévient-il.
Propos recueillis par Lionel Maillet.