Ils étaient suspendus de leur poste depuis août 2021 : les aide-soignants non vaccinés vont pouvoir reprendre leur poste. Suite à une décision favorable de la Haute Autorité de Santé annoncée fin mars, le gouvernement vient en effet de publier un décret au Journal Officiel autorisant le retour à leur poste des soignants non vaccinés contre le Covid.
Soignants non vaccinés : entre cagnottes et intérim
Combien étaient-ils ? Certains parlent de quelques milliers à 20.000. Julien, un aide-soignant non vacciné rattaché au CHU de Grenoble, devrait finalement pouvoir reprendre son travail. "Pour l’instant, je n’ai pas encore de nouvelles. Je ne sais pas du tout comment je vais reprendre."
"Tout ce que j’ai reçu, c’est un document me demandant si j’allais revenir ou non. Moi, j’étais arrêté depuis le 15 septembre 2021. J’ai repris deux fois, pendant quatre mois, suite à des certificats Covid positifs." Depuis, Julien était complètement arrêté. Comment fait-on pour tenir financièrement ? "J’avais quelques finances de côté. Nous avons eu du soutien de certaines personnes, via différentes cagnottes. J’ai travaillé un peu en intérim pour survivre, payer les factures et les loyers."
🔴 #COVID19 : les #soignants non-vaccinés réintégrés aujourd'hui
🗣️Julien, aide-soignant non-vacciné : "Je peux comprendre l'hostilité, la prudence qu'il y a eu envers nous. Ils avaient peur"
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— Sud Radio (@SudRadio) May 15, 2023
Une obligation qui lui a fait peur
Comment appréhende-t-il son retour, les réactions des collègues ? "Les deux fois où je suis revenu, j’ai été bien accueilli, confie Julien. Je ne pense pas qu’ils ne veulent pas me voir ou me veulent du mal. J’imagine que cela va leur faire du bien, car ils ont besoin de renforts. Mais je peux comprendre, la peur entraîne l’agressivité. J’aime ce métier et je suis content de le retrouver, dans de bonnes conditions."
Pourquoi ne pas avoir voulu se faire vacciner ? "Quand je suis arrivé à l’hôpital, j’ai fait tous les vaccins que l’on m’a demandé pour pouvoir pratiquer. C’est la façon dont cela s’est passé. Cette obligation m’a fait peur. Je me suis dit qu’ils ne pourraient pas se séparer de nous, faute de personnel. Je suis resté sur ma position. Maintenant, il a été prouvé que le vaccin n’empêchait pas de transmettre le virus."
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