À la seule force de leur bras, les joueurs du Racing Club de Narbonne évacuent de la plage un tronc d’arbre de plusieurs centaines de kilos.
Depuis 48h, des centaines de bénévoles s’activent ainsi pour nettoyer les 6 km de sable. Le vice-capitaine du Racing Club de Narbonne ne reconnaît plus la plage de son enfance : "Ça fait vraiment mal de voir autant de déchets et de pollution sur les côtes. C’est presque une forêt sur la plage."
En un jour, 90 mètres cubes de plastique ont été sortis, ainsi que 12 000 mètres cubes de bois. Du bois donné ensuite aux habitants pour se chauffer.
"Il sert pour celui qui veut en prendre. Au moins, ça sert. Ça évite qu’on le brûle pour rien."
Guy Sié, le maire de Fleury, est en colère face à ce spectacle. Mais en bon marin, il préfère que cette pollution monstre s’arrête ici : "Il y a de tout sur la plage et c’est révoltant. Ça montre l’incivisme des gens. Le fait que les plastiques atterrissent sur notre plage, à la limite, c’est préférable au fait qu’ils partiraient en mer, se dilueraient dans la mer et contribueraient à polluer la Méditerranée. Ce qui est immoral et insupportable, c’est que nous soyons les seuls à payer pour le faire."
La commune de Fleury demande désormais à l’État, aussi, de mettre la main au portefeuille.
Un reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio