Ça n’a pourtant pas toujours été le cas. La région telle qu’on la connaît aujourd’hui a été instituée par la loi de décentralisation du 2 mars 1982 de Gaston Deferre, alors ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation et maire de Marseille. La région devient alors une collectivité territoriale et son organe délibérant, le conseil régional, devra être élu au suffrage universel.La première élection a lieu en 1986, en même temps que les élections législatives, ce qui explique aussi le taux de participation : 77,93 %. Un record pour des élections régionales. S’ensuit une lente et progressive chute de la participation. En 1992, le taux de participation est de 68,5 %, en 1999 de 57,97 %. Cette même année, le gouvernement de Lionel Jospin fait passer l’élection régionale en scrutin de liste à deux tours. La première élection à deux tours a lieu en 2004 et affiche un taux de participation de 60,84 % au premier tour et de 65,66 % au second. Une participation satisfaisante comparée à la dernière élection, qui n’a rassemblé que 46,33 % des électeurs au premier tour et 51,22 % au second. Soit la 6e élection la moins suivie de la Ve République.La récente réforme territoriale, qui fait passer le nombre de régions de 22 à 13, va-t-elle susciter un intérêt croissant des électeurs ou laisser l’abstention grignoter encore du terrain ?
Nouvelle abstention record pour les élections régionales ?
Par Justin Boche
Le 6 décembre, les bureaux de vote seront ouverts pour accueillir le premier tour du 6e scrutin régional de l’histoire. Mais, à deux mois du scrutin, il y a cette impression que rien ne se passe. Par manque d’intérêt, de publicité, de traitement par les journalistes ou encore de connaissance des compétences de la région, ce scrutin peine à décoller.
