"La gauche doit changer", annonce Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, dans une lettre ouverte adressée "à la gauche et aux écologistes".Au moment où le PS est tiraillé entre réformateurs et frondeurs et avec les errements d'EE-LV et le départ de certains de ses cadres, ainsi que les divisions entre le PCF et le Parti de Gauche, la gauche française est en pleine recomposition.C'est le moment qu'a choisi Jean-Christophe Cambadélis pour appeler à l'union. Le vrai ennemi, c'est "le bloc réactionnaire" constitué par la droite et l'extrême-droite.
"Cette menace se nourrit aussi de notre division"
Mais pour le premier secrétaire du PS, c'est bien à gauche que se situe le vrai défi. "Nous pensons pouvoir nous doubler les uns les autres. Certains veulent même se dédoubler. D'autres pensent que le salut est dans l'alternative si radicale qu'elle fait de l'autre l'ennemi. Ce n'est pas en installant partout la droite et l'extrême-droite que l'idéal à gauche sera mieux défendu", prévient Jean-Christophe Cambadélis, qui voit dans ces plans "des stratégies d'un autre temps qui affaibliront durablement la gauche et l'écologie".D'autant que le PS est déjà mal en point. La cote de popularité du président de la République est au plus bas, celle du Premier ministre est en-dessous des 50 %, alors que les sondages pour les prochaines régionales ne laissent pas beaucoup de place à l'optimisme.
"Le péril réactionnaire, ce défi mortifère"
Pour se relever, Jean-Christophe Cambadélis annonce qu'il faudra aller au-delà de la simple union. "Il faudra profondément changer, radicalement muter", annonce le député de Paris, seule façon, selon lui, "d'affronter le péril réactionnaire, ce défi mortifère".Beaucoup de belles intentions mais peu de fond, toutefois, dans cette lettre. Jean-Christophe Cambadélis ne revient pas sur les orientations économiques du Gouvernement qui ont motivé la fronde de certains députés socialistes. Pas plus qu'il n'aborde les renoncements du candidat Hollande depuis son arrivée à l'Elysée qui ont poussé les écologistes à quitter l'équipe de Manuel Valls.