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Enquête ouverte contre le futur président par intérim du Front national

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

À peine annoncé comme le futur président par intérim du Front national, Steeve Briois est visé par une enquête, comme David Rachline, pour des propos haineux tenus à l'encontre du maire de Sevran, Stéphane Gatignon.

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La présidence du Front national deviendrait-elle un poste maudit ? Depuis que Marine Le Pen s'est mise en congé de la présidence du Front national, pour mener la campagne du second tour, en début de semaine, Jean-François Jalkh était pressenti pour reprendre l'intérim. Mais des propos troublants sur le négationnisme et les chambres à gaz, tenus en 2005, ont refait surface et ce dernier a dû renoncer.

C'est Steeve Briois qui prendra l'intérim de la présidence du parti à sa place, a annoncé ce vendredi matin Louis Aliot. Il n'a fallu que quelques heures pour que le nouvel élu ne soit lui aussi touché par sa polémique. Dans l'après-midi, on apprenait en effet qu'une enquête a été ouverte contre Steeve Briois et David Rachline, deux élus Front national, après des propos haineux tenus à l'encontre du maire de Sevran, Stéphane Gatignon, sur les comptes Facebook des intéressés.

En tout, l'information judiciaire, ouverte le 7 mars dernier, vise onze personnes, dont les deux élus FN, pour "provocation à la commission d'une atteinte à la vie ou à l'intégrité physique par moyen de communication au public par voie électronique", selon le parquet de Bobigny.

C'est Stéphane Gatignon qui a déposé plainte, début octobre, suite à la publication de statuts douteux qui faisaient suite à la diffusion sur M6 d'un reportage intitulé "L'Islam en France : la République en échec", en partie tournée à Sevran, la ville dont il est maire. Ainsi, Steeve Briois avait publié, sur son compte Facebook : "Le maire EELV de Sevran se comporte en véritable collabo de l'islamisme, au mépris de toutes les lois."

David Rachline avait lui estimé qu'"en prêtant des locaux municipaux à des salafistes, le maire de Sevran faisant honte République".

Deux statuts qui avaient entraîné un défoulement de commentaires haineux et appelant à la violence : "Démission du maire qui a vendu son âme aux mécréants salafistes", "Une bastos pour le maire", "Il faux le tué" (sic)...

Interrogé par l'AFP, Stéphane Gatignon a expliqué pourquoi il rendait maintenant publique l'ouverture de cette information judiciaire : "Quand je vois que certains disent que Le Pen et Macron, c'est la même chose, je veux dire que non, ce n'est pas la même chose. Le FN n'est pas un parti normal, il faut le combattre. Cela montre une fois encore le vrai visage du Front national, celui de la provocation et de la division."

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