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Parlons Vrai chez Bourdin - Retraites : "Les organisations syndicales sont unies contre ce projet"

La réforme des retraites et la possible mobilisation de la CFE-CGC. François Hommeril était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 5 janvier 2023 dans "Parlons Vrai chez Bourdin". 

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Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

"Parlons Vrai chez Bourdin" : La réforme des retraites crispe la rentrée de janvier 2023. Les syndicats des salariés y sont tous fermement opposés, et font front commun, tout particulièrement sur la question du report de l'âge légal de départ.

 

"Parlons Vrai chez Bourdin" : "L’ensemble des organisations syndicales sont unies contre ce projet"

La CFE-CGC est le syndicat des cadres en France. "Nous, on dit les membres de l’encadrement", précise François Hommeril, président du syndicat. "Toutes les personnes qui exercent, dans leur entreprise, quel que soit le secteur économique, des responsabilités particulières." Le syndicat compte "à peu près 150.000 adhérents à jour de leur cotisation". "Et on représente pas loin de 600.000 personnes qui votent pour la CFE-CGC."

Comme la quasi-totalité des syndicats de salariés, la CFE-CGC est opposée au recul de l’âge de départ à la retraite. C’est le point de la réforme voulue par l’exécutif qui crispe toutes les tensions en ce début d’année 2023 en France. Pour concrétiser cette opposition, exprimée clairement à la Première ministre le 4 janvier 2023, "on va se mobiliser", confirme François Hommeril.

"Il se passe quelque chose d’étonnant", souligne le syndicaliste. "L’ensemble des organisations syndicales sont unies contre ce projet". "Nous avons fait trois communiqués de presse inter-syndicaux depuis l’été", rappelle-t-il. "On restera solidaire de toute mobilisation qui sera décidée."

Les appels à descendre dans la rue pourraient rapidement avoir lieu. Et François Hommeril confirme que les cadres seraient alors de la partie. "Je ne peux pas vous donner la date parce que, pour être franc, je ne la connais pas et je ne peux pas la connaître", notamment car elle sera décidée entre tous les syndicats. Elle pourrait être décidée lors d’une réunion de l’intersyndicale "à partir du 10 janvier 2023", date de la présentation de la réforme par le gouvernement.

"Aujourd’hui, on ne peut pas préjuger de ce que seront précisément les annonces. Mais on veut quand même les connaître dans le détail." Mais il ne s’attend pas à ce que la version finale du texte varie beaucoup des annonces déjà faites.

"L’État veut prendre l’argent des salariés, des retraites, pour pouvoir financer d’autres projets qui n’ont rien à voir avec la question de l’équilibre des retraites"

François Hommeril tient à expliquer pourquoi son syndicat s'oppose à la réforme. Selon lui, le gouvernement, avant l’été, avait un "récit" dans lequel il déclarait qu’il avait "besoin d’argent" pour "financer des grands projets", explique le président de la CFE-CGC. Il déclarait alors que "le seul moyen pour accéder à plus de moyens budgétaires, c’est que les gens travaillent plus. Et donc on va décaler l’âge de la retraite". Or, souligne François Hommeril, le régime des retraites par répartition du privé est "un régime autoporté". Et, de plus, "les partenaires sociaux, leur bilan il est plutôt bon, quand même". Avec, détaille-t-il, "plus de 180 milliards de réserves".

Si les réformes pour sauvegarder le système étaient nécessaires, l’exécutif déclarait qu’il avait besoin de "plus de moyens budgétaires pour pouvoir financer l’hôpital" et les autres mesures publiques. "L’État veut prendre l’argent des salariés, des retraites, pour pouvoir financer d’autres projets qui n’ont rien à voir avec la question de l’équilibre des retraites." Des propos tenus "au début", rappelle François Hommeril. "Mais la version a changé après l’été."

 

"On ne peut pas faire confiance aux promesses" du patronat

Néanmoins, le gouvernement demande en plus que les entreprises fassent des efforts sur le travail des seniors. Notamment via de la transparence. "Ce que propose le gouvernement, j’ai de la peine à le dire, c’est du bidon", affirme François Hommeril. "Le gouvernement pense qu’il peut croire aux promesses du patronat."

Or, rappelle le président de la CFE-CGC, lors du CICE, les entreprises ont reçu 20 milliards d’euros et, en contrepartie, devaient créer 1 million d’emplois. "Il en a rien été, tout le monde le sait". "On ne peut pas faire confiance aux promesses" du patronat, juge-t-il.

Pour inciter l’emploi des seniors, le syndicat avait fait 23 propositions. François Hommeril en rappelle "les trois axes". Le premier, "c’est un axe santé". "On souhaite que les entreprises soient plus responsabilisées en matière de suivi de santé." Le deuxième porte sur les compétences. "À partir d’un certain âge, il faut commencer à penser à réorienter les personnes."

Mais, surtout, il faut les "obliger" car "les entreprises ne répondent qu’à une seule contrainte : la contrainte économique et financière". Et pour les contraindre, "il s’agit de conditionner les aides qu’on leur fait". Puisque la "collectivité nationale" contribue au fonctionnement des entreprises à hauteur de 150 milliards, "on est quand même en droit d’attendre d’elles qu’il y ait une forme de retour dans la façon dont elles les utilisent".

 

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