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Le porte-parole de Donald Trump démissionne

Par Benjamin Rieth avec AFP

Après seulement six mois à la Maison Blanche, Sean Spicer a démissionné de son poste de porte-parole. Sur la sellette depuis plusieurs semaines, il faisait l’objet de critiques du président.

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Sean Spicer aura tenu six mois derrière le pupitre de porte-parole à la Maison Blanche. À 45 ans, le porte-parole de Donald Trump a présenté vendredi sa démission après après l'embauche d'un nouveau directeur de la communication, Anthony Scaramucci. "Ce fut un honneur et un privilège de servir le président Donald Trump. Je continuerai jusqu'à la fin août", a écrit l’ex porte-parole sur Twitter en début d'après-midi. 

Depuis plusieurs semaines, Sean Spicer était dans une position délicate, sous le feu des critiques de son patron. Ces derniers temps, il se faisait d’ailleurs plus discret en n’apparaissant que rarement lors des briefings de la Maison Blanche, remplacé par sa numéro deux, Sarah Huckabee Sanders. Le président américain reprochait notamment à son porte-parole le désordre dans la communication de l’exécutif. Un désordre auquel participe pourtant grandement le chef d’État par ses saillies sur Twitter et ses interviews. 

Les ingérences russes au cœur des inquiétudes du président

Cette démission survient à la fin d'une nouvelle semaine mouvementée pour le dirigeant républicain, ouvertement agacé par la progression de l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur une éventuelle collusion entre la Russie et sa campagne l'an dernier. Outre le chambardement de l'équipe de communication, Donald Trump a remanié son équipe d'avocats personnels, qui représentent ses intérêts face à Robert Mueller. L'un d'eux a démissionné. Ces événements ont secoué la sphère politico-médiatique, qui y voyaient le signe d'une Maison Blanche divisée en interne et désorganisée. Mais l'ancien porte-parole de George W. Bush, Ari Fleischer, a tempéré en rappelant que les collaborateurs sont toujours à la disposition du président. "L'opinion juge le président. C'est ce qui compte", a-t-il écrit sur Twitter. "Rappelons-nous que la plupart des électeurs se fichent de savoir qui est porte-parole. Ce qui compte, c'est la politique du président", a quant à lui estimé le politologue Larry Sabato.

Selon plusieurs journaux, le milliardaire septuagénaire cherche à contenir l'enquête sur les ingérences russes, qui vise certains de ses proches, et à saper l'autorité de Robert Mueller, nommé en mai pour assurer l'indépendance des investigations. Il lui reproche de s'intéresser à ses propres finances et celles de sa famille, comme cela a été rapporté par plusieurs médias. "C'est une violation" du mandat de Robert Mueller, a-t-il dit au New York Times. Depuis son entrée en politique, il cache jalousement sa feuille d'impôts, contrairement à tous ses prédécesseurs, en insistant qu'il n'avait aucun intérêt financier en Russie.

Selon le quotidien, les avocats personnels et les collaborateurs de Donald Trump ont commencé à fouiller la vie des enquêteurs embauchés par Robert Mueller dans le but de découvrir des conflits d'intérêts qui pourraient permettre de discréditer leur travail, voire de forcer leur éviction ou celle du procureur.

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