Présenté comme nécessaire pour lutter contre le terrorisme, le texte devait être un emblème du début du mandat de Donald Trump. La décision de la cour d'appel sonne donc comme un revers politique majeur. Dans leur décision prise à l'unanimité, les trois juges insistent sur la nécessité de "protéger l'intérêt général". Selon les magistrats, le gouvernement n'a pas démontré que le maintien de la suspension du décret se traduirait par de graves atteintes à la sécurité des Etats-Unis.Les juges William Canby, Richard Clifton et Michelle Friedland ont aussi souligné que le gouvernement n'avait "pas fait la preuve qu'un étranger d'un des pays incriminés a perpétré un attentat aux Etats-Unis" par le passé.Signé le 27 janvier dernier, le décret interdisait l'entrée aux ressortissants de sept pays musulmans pour une durée de trois mois, et pour quatre mois aux réfugiés. Dès sa publication, il avait entraîné d'importantes mobilisations aux États-Unis, notamment des manifestations dans de nombreux aéroports. À travers le monde, plusieurs responsables politiques avaient aussi critiqué cette décision.
Trump prêt à une longue bataille judiciaire
La réaction du président ne s'est pas fait attendre. Sur Twitter, dans son style inimitable, Donald Trump a donné rendez-vous devant la justice au nom de la sécurité nationale, laissant entrevoir un long combat judiciaire jusque devant la Cour suprême.
SEE YOU IN COURT, THE SECURITY OF OUR NATION IS AT STAKE!— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) February 9, 2017
"RENDEZ-VOUS AU TRIBUNAL, LA SÉCURITÉ DE NOTRE NATION EST EN JEU!"Devant les journalistes, il a qualifié cette décision de "politique". "C'est seulement une décision qui vient de tomber mais nous allons gagner le dossier", a-t-il affirmé.Le président et son administration ont maintenant 14 jours pour demander à la cour d'appel de "reconsidérer" son arrêt ou faire monter l'affaire à la Cour Suprême.