A partir du mois de Novembre, fini les belles journées d’automne avec ces reflets dorés dans les arbres. La nature est d’une tristesse absolue. L’herbe disparaît sous des amas de feuilles mortes. En ville, c’est pire encore. Les trottoirs ressemblent à des patinoires. La nuit l’emporte sur le jour. Bientôt, nous arrivons au soliste d’hiver, nuit la plus longue de l’année.
Black Friday ou le remplissage du vide
Alors, pour palier cette déprime notre société n’a rien trouvé de mieux que de nous pousser à consommer. Malheureusement, les achats compulsifs sont une addiction comme une autre. Vouloir remplir un vide abyssal n’a jamais aider personne à aller mieux.
Le Black Friday, au lieu de nous aider à aller mieux ne fait que nous enfoncer dans notre souffrance. Je parle bien de souffrance car pour bien des gens cette période de l’année est assez mortifère. D’autant qu’avec les couples qui ne fonctionnent plus, les familles qui se déchirent, l’approche des fêtes accentue encore plus la déprime.
Alors quoi faire ? Peut-être d’abord et avant tout accepter cette période de l’année pour ce qu’elle est. Nous habitons un pays au climat tempéré et c’est plutôt une chance. Dans les pays nordiques, ils vivent six mois de l’année avec une nuit plus importante que la journée. Dans les pays chauds, ils ont maintenant des températures en hausse et connaissent des périodes de sécheresse inquiétantes. Nous pouvons grâce à nos quatre saisons comprendre ce qu’est la vie, ce qu’est l’existence humaine.
Ce que nous apprennent les cycles de la vie
Nous connaissons tous des périodes de joie et des périodes avec des épreuves qui nous rendent malheureux. Or, c’est toujours dans les moments difficiles qu’on apprend à grandir. Pourquoi ne pas profiter de ce mois de décembre et de cette fin d’année pour s’autoriser à se pencher un peu plus sur sa vie, sur ce qui nous rend triste et ce dont on pourrait avoir envie ? Et sans tout de suite se précipiter sur des achats inutiles...
Je me souviens d'une période loin de Paris durant laquelle j’ai connu une vraie baisse d’activité professionnelle. Ce fut sans aucun doute le moment où j’ai le plus appris. Bien sûr certains jours je me suis sentie un peu seule et sans trop avoir envie d’avoir envie. Mais c’est grâce à ces quelques années en retrait que je me suis rendue compte que nous ne sommes jamais seul lorsqu’on arrive à être en paix avec soi-même.
Ce matin en promenant mes chiennes, j’ai profité d’une petite accalmie avant la pluie. Puis, en allant chercher du bois, j’ai observé ce magnifique arbre sur lequel il reste encore quelques feuilles. Je l’ai remercié d’être vivant, de se dénuder pour mieux revenir éblouissant au printemps. Je vous souhaite tous de profiter de cette fin d’année pour vous dénuder de tout ce qui est superficiel. Vous serez alors au printemps débordant d’envie et d’énergie.
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