Le Maroc avait quitté l’Union africaine il y a plus de trente ans. Une décision qui avait été prise en 1984 pour marquer son désaccord avec l’admission de la République arabe sahraouie démocratique au Sahara occidentale. Un territoire que le royaume marocain a toujours considéré comme le sien. D’ailleurs le Front polisario, à la tête de la République sahraouie, réclame toujours la tenue d’un référendum d’autodétermination, ce que Rabat refuse. Avec son entrée dans l’Union africaine, le Maroc pourrait maintenant être soumis à une pression plus importante des autres pays africains pour l’accepter. Car sa réadmission a été acceptée lundi par la majorité des membres de l’organisation. 39 des 54 Etats de l’Union africaine se sont déclarés favorables au retour du Maroc. Mais les débats ont été tendus selon des témoins.
Le retour du Maroc au sein de l’UA pourrait également être très utile pour l’organisation elle-même, sur un plan financier notamment. L’Union africaine souffre d’un financement en berne, notamment depuis la chute de l’ancien dictateur libyen, Mouammar Kadhafi. Ce dernier mettait régulièrement et généreusement la main au porte-monnaie.
A noter que l’Union africaine a également désigné lundi le ministre des Affaires étrangères du Tchad Moussa Faki Mahamat à la tête de la Commission de l’UA.