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Patrick Sébastien : "Réanimer mes émissions, ça ne serait pas possible"

INTERVIEW SUD RADIO - Patrick Sébastien, imitateur, humoriste, acteur, réalisateur et chanteur, était au micro de "Sud Radio Média" ce vendredi 14 novembre pour parler de son nouveau livre, Même pas peur (XO Éditions).

Patrick Sébastien
Patrick Sébastien, invité de Valérie Expert dans "Le 10h - midi" sur Sud Radio.

Patrick Sébastien estime que la télévision n'accepterait pas de refaire "Le plus grand cabaret du monde" aujourd'hui car elle veut des émissions beaucoup moins chères. "C'est plus simple de mettre quatre fauteuils et faire des jeux. Cela ne coûte rien : tu poses les questions, les gens qui viennent ne sont pas payés… Seul le gagnant est payé.Donc, pour le producteur, c'est une mine d'or", a-t-il déclaré au micro de Sud Radio.

Patrick Sébastien : "J'aurais pu déterminer avec sûreté la date de la mort de ma mère"

Valérie Expert : Tu étais venu nous parler de la synchronicité - ça m'avait frappée à l'époque.

Patrick Sébastien : Le plus bel exemple de synchronicité, c'est la mort de ma maman, on y arrive d'ailleurs là, au mois de novembre. Elle avait deux idôles : de Gaulle et Kennedy. Et De Gaulle était né le 22 novembre 1890, Kennedy est mort le 22 novembre 1963. Et entre les deux dates, il y a 73 ans. Et ma maman est morte à 73 ans le 22 novembre. Si je m'étais aperçu de ça un tout petit peu plus tôt, j'aurais pu déterminer avec sûreté la date de la mort de ma mère. Elle aurait pu mourir le 23, le 21… non, c'était le 22.

Il y en a plein, j'en ai trouvé d'autres. L'autre jour j'ai regardé un documentaire sur un drame qui s'était passé dans les années 1970, le lycée Pailleron qui avait brûlé : il y avait eu plein d'enfants qui étaient morts. Et je suis allé chercher, je me suis dit : "Il va y avoir une synchronicité quelque part. Et j'ai cherché qui était Édouard Pailleron. Et en fait, c'était un auteur dont un bouquin s'appelle L'Étincelle. C'est quand même un hasard de fou ! Mais il y en a plein si on les cherche dans nos vies. Cela veut dire qu'il y a un fil qui relie tout ça.

"Nous, on se faisait engueuler quand on faisait 7 millions seulement"

Valérie Expert : Quel public est-ce ? As-tu une jeune génération aujourd'hui qui vient et qui ne t'a pas connu Carnaval ?

Patrick Sébastien : Ils ne savent même pas que j'étais imitateur. C'est des mômes qui sont nés après l'an 2000. J'ai énormément de gamins dans mes galas d'été : c'est des mômes qui ont 19, 18, 15 ans… et qui sont au taquet sur mes chansons parce que ça les amuse, parce qu'ils ne se posent pas de questions. Et puis il y a ceux qui ont 35-40 balais, qui me disent : "On a grandi avec toi en regardant 'Le Cabaret' chez les grands-parents".

Valérie Expert : Et la télé, ça ne te manque pas ?

Patrick Sébastien : Pas celle-là ! T'as vu les audiences que ça fait ? Je regardais les audiences : c'est 2-2 millions. Nous, on se faisait engueuler quand on faisait 7 millions seulement. Mais aussi parce que la télé est devenue autre chose. C'est devenu d'abord un vaste écran publicitaire entrecoupé de quelques bouts d'émissions. Le but des producteurs, c'est de gagner le maximum d'argent en faisant le minimum de frais. Les jeux que tu vois, par exemple, les mecs, ils enregistrent dix émissions dans la journée ! Je n'aurais pas pu travailler à la chaîne, comme ça.

Et puis, on pouvait dire des choses qu'on ne peut plus dire. Peut-être qu'un jour on fera des trucs sur mes archives, des trucs comme ça. Mais réanimer mes émissions, ça ne serait pas possible. "Le plus grand cabaret du monde", ça coûtait des sous. Et encore, je crois que "Le Grand Échiquier" coûte plus cher, avec moins d'acrobates. Mais on payait les gens, on les faisait venir de loin. On offrait aux gens une fois par mois les plus beaux numéros du monde pour zéro centime !

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