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Emmanuel Hamon : "Dans les années 1970, la brigade antigang était extrêmement médiatisée"

Par Jean Baptiste Giraud

Le réalisateur Emmanuel Hamon était l’invité de Christine Bouillot et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 26 octobre 2023 dans "Sud Radio Média".

Emmanuel Hamon
Emmanuel Hamon, invité de Christine Bouillot et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média" sur Sud Radio.

Le vendredi 27 octobre 2023 à partir de 20h55, CANAL+DOCS diffuse les 4 premiers épisodes de la série documentaire "Antigang", réalisé par Emmanuel Hamon. Les 4 autres épisodes seront diffusés le vendredi 3 novembre 2023. L'intégralité des épisodes sera disponible sur myCANAL dès le 27 octobre 2023.

 

Emmanuel Hamon : "Dans les années 1970, les gangs étaient l’ennemi public numéro un"

"Au centre de la série, il y a cette brigade antigang mythique, connue dans les années 1970 pour le commissaire Broussard et son affrontement avec Mesrine. Les gangs étaient sur tous les fronts : hold-ups, enlèvements, braquages, prises d’otages… C’était l’ennemi public numéro un. En plus, cette brigade était extrêmement médiatisée. Qui connaît aujourd’hui le patron de la brigade antigang ou de la BRI ? Broussard, c’est une vedette. Quand on se rappelle Jean-Paul Belmodo dans Peur sur la ville, le modèle, c’était Broussard", a commenté Emmanuel Hamon.

Il faut dire qu’à l’époque, ce n’était pas très MeToo… "En effet. Mais bon, ça répond à la sociologie des années 1970. La femme importante de la série, c'est une femme qui est du côté des truands. Elle vient de province car elle s'emmerde un peu en province. Elle monte à Paris, travaille comme serveuse dans un café-restaurant dans les beaux quartiers. Et puis elle fait la rencontre de sa vie. Enfin, une grande rencontre, un coup de foudre immédiat. C'est une femme qui a presque, on pourrait dire, un comportement de mec par rapport au milieu des truands. Et c’est un personnage de femme forte. Mais sinon, non, les femmes sont plutôt derrière."

"Les anciens brigands m’ont raconté à peu près sans embûches tout ce qu’ils avaient à raconter"

Comment Emmanuel Hamon a-t-il trouvé et convaincu ces truands de raconter leur passé? "Il n’y en a pas beaucoup qui ont refusé. On en a rencontré pas mal. Les personnes dont on parle dans le film ont à peu près 70 ans aujourd’hui. C’était le moment de parler ou pas. Ils ont raconté à peu près sans embûches tout ce qu’ils avaient à raconter. Ce qui m’intéressait dans cette histoire, ce n’était pas de faire un film antigangs ou anti-flics, mais de les rendre humains, se transporter dans cette époque-là et imaginer leur quotidien invraisemblable", a répondu Emmanuel Hamon.

Y avait-il une proximité ou, au contraire, une frontière entre les flics et les voleurs ? "Je pense que chacun avait son rôle : d’un côté la loi, de l’autre côté les truands. En revanche, ils fréquentaient les mêmes endroits, ils avaient le même genre de copines… En tout cas, c’est une bande de mecs prêts à tout pour arriver à leurs fins", a répondu Emmanuel Hamon.

Ce qui peut surprendre dans cette série, c’est le fait que tous ces échanges de tirs se passent en plein Paris, dans des rues très animées… "À l’époque, c’était différent : ça se passe en plein Paris, les attroupements sont là, il n’y a pas vraiment de distances de sécurité, ça canarde de partout. Dans l’un des premiers épisodes, il y a une prise d’otage qui se termine après une course-poursuite près de l’avenue des Champs-Élysées, en pleines courses de Noël. Des types fument, il y a de l’essence partout, il y a un cadavre sur le trottoir… C’est digne de cinéma-fiction", a déclaré Emmanuel Hamon.

 

Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Christine Bouillot.

Cliquez ici pour retrouver l'intégralité de l’interview média en podcast.

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