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Ukraine : "C'est devenu notre guerre" affirme Jean-Louis Bourlanges (Modem)

Par Aurélie Giraud

Jean-Louis Bourlanges, député Modem des Hauts-de-Seine et président de la Commission des Affaires étrangères, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Jean-Louis Bourlanges Ukraine
Jean-Louis Bourlanges, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 27 février 2024, dans “L’invité politique”.

Au lendemain de la conférence internationale de soutien à l'Ukraine réunie à Paris, Jean-Louis Bourlanges a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"L'Ukraine est devenue notre guerre"

À l'issue de la réunion, Emmanuel Macron a pris la parole. "Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumer et endosser des troupes européennes au sol, mais rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre" a-t-il affirmé. Jean-Louis Bourlanges confirme que "la situation est grave". Si d'après lui "l'Ukraine n'est pas en situation d'effondrement", "elle a une pression très forte sur la ligne de front. Elle n'a pas les moyens en termes de munitions de résister comme il faudrait. De ce point de vue, il y a péril en la demeure".

Jean-Louis Bourlanges salue "l'excellente initiative du président de la République de réunir tous les amis de l'Ukraine pour muscler la défense ukrainienne et lui donner ce dont elle a besoin". "Mais le message va plus loin" estime le député. "Nous avons une obligation de résultat sur l'Ukraine. Il faut que l'Ukraine gagne, résiste, qu'elle puisse rétablir sa souveraineté". "C'est devenu notre guerre, notre problème de sécurité, même si nous ne sommes pas en guerre avec le peuple russe. Nous sommes directement concernés par une éventuelle défaite de l'Ukraine, qui serait notre défaite". "Notre liberté se joue en Ukraine".

"Une victoire russe affaiblirait considérablement l'Europe"

Pourquoi une telle fermeté de la part d'Emmanuel Macron ? "Il est très conscient de la mutation progressive de l'ambition russe" affirme Jean-Louis Bourlanges. "Nous sommes partis d'une ambition présentée comme la récupération de la Crimée et de la partie orientale de l'Ukraine, en raison de la présence de russophones". "Nous sommes passés à quelque chose de différent : détruire l'Ukraine, la soumettre, la transformer en Biélorussie. C'est-à-dire une démocratie populaire qui ne gêne pas en termes de contagion démocratique, qui ne menace pas la kleptocratie". Pour le député Modem,"La Russie, c'est un régime de voleurs".

Par ailleurs, "tout le monde était assez solidaire avec ce qu'a dit Emmanuel Macron". "Poutine a clairement dit que l'Ukraine n'était qu'un élément. Qu'il était en lutte contre l'Europe, contre l'Occident" assure Jean-Louis Bourlanges, que "c'était une résurrection de la guerre froide". "Une victoire russe affaiblirait considérablement l'Europe". Mais pour le député, "ce qui ferait éclater l'Europe , c'est que des partis en France prennent le pouvoir en étant allergiques au projet européen. C'est le cas du RN".

 

"LFI ou le RN au pouvoir, nous capitulerions"

Emmanuel Macron a affirmé que l'envoi de troupes européennes n'était pas exclu. "Il dit que les conditions ne sont pas du tout réunies" nuance Jean-Louis Bourlanges. "Il a simplement voulu envoyer un message, pour dire que les intérêts fondamentaux de l'Ukraine et les intérêts fondamentaux des Européens étaient de même nature. En cas d'effondrement militaire de l'Ukraine, on ne pourrait pas en rester là". Certains partis politiques en France hurlent à la folie. "Ce ne sont pas des propos fous. C'est un esprit de responsabilité qui a caractérisé cette réunion".

"Les partis dont on parle, LFI comme le RN, n'ont jamais été solidaires de l'Ukraine !" dénonce Jean-Louis Bourlanges. "Depuis 2 ans, les partis proches de Poutine ont fait profil bas". "LFI ou le RN au pouvoir, ce serait fini, les Russes seraient à Kiev depuis longtemps ! S'ils étaient au pouvoir, nous capitulerions". Selon le député, "les voix de la capitulation sont multiples. Il y a un parti fort en France de dire qu'au bout du compte, on peut s'entendre avec Poutine". "Mais nous, Français, nous avons inventé l'Europe. La France a contribué à un ordre politique démocratique nouveau qui serait cassé".

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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