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Loi immigration : Éric Ciotti ne veut "aucune mesure de régularisation"

Par Aurélie Giraud

Éric Ciotti, président des Républicains et député des Alpes-Maritimes, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Éric Ciotti loi immigration
Éric Ciotti, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 15 novembre, dans “L’invité politique”.

Projet de loi immigration, réunion des chefs de partis à Saint-Denis, guerre entre Israël et le Hamas : Éric Ciotti a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Loi immigration : "Je préférerais qu'il n'y ait aucune mesure de régularisation"

Le projet de loi immigration, adopté par le Sénat, sera débattu à partir du 11 décembre à l'Assemblée nationale. Le texte a été réécrit et durci par la majorité au Sénat. "Le Sénat a fait un très bon travail, avec des mesures qui vont dans le bon sens sur la limitation du regroupement familial ou sur l'AME" reconnaît Éric Ciotti. Mais l'article 3 sur les métiers en tension, devenu l'article 4 bis, qui prévoit la régularisation des travailleurs sans-papiers au cas par cas à titre exceptionnel, "gène" le député. "Je préférerais qu'il n'y ait aucune mesure de régularisation". Pour lui, "le principe de régularisation est dangereux car il lance un appel d'air".

"On aura avant un débat constitutionnel" affirme Éric Ciotti. Car d'après lui, "la plupart des mesures dans cette loi seront impossibles. Elle se trouvera confrontée aux contraintes jurisprudentielles, aux traités internationaux, aux conventions". "Il faut préalablement une réforme constitutionnelle pour lever les verrous". Le député "souhaite que cette modification constitutionnelle soit apportée par un référendum sur l'immigration. Ça peut mettre 4 mois". Votera-t-il la loi immigration ? "Nous verrons ce que fera la majorité le 7 décembre en réponse à notre proposition de loi constitutionnelle. Ça conditionnera mon vote".

La réunion des chefs de partis à Saint-Denis est "un outil de communication"

Éric Ciotti confirme qu'il n'ira pas à la réunion des chefs de partis à Saint-Denis organisée par Emmanuel Macron. "Je n'irai pas à Saint-Denis". "Nous avons vu deux fois le président de la République sous ce format. La première fois, je ne concevais pas de ne pas répondre à l'invitation de président de la République. C'était une démarche inédite". "J'étais sceptique sur le fait d'être à la même table que LFI et le Rassemblement national" ."Quand il y a de telles différences, on ne peut rien sortir d'efficace" estime le député. Il dénonce "un outil de communication". "La troisième fois, on n'est pas obligés de se faire piéger".

Éric Ciotti ne laisse-t-il pas la place au RN comme devenant ainsi le premier parti d'opposition de droite en France ? Pour le député, "l'opposition est au parlement. L'opposition, c'est la démocratie. Le débat démocratique n'est pas dans des scénarios de communication". "Sur quoi tout ça a débouché ?" interroge-t-il. "On est dans une permanence de communication débordante. Un Grenelle remplace un Ségur et à la fin, qu'est-ce qui avance dans le pays ?" "Je souhaite qu'on parle du temps long, qu'on ait une stratégie, une vision".

Israël-Hamas : "Si demain Israël tombe, qui sera la prochain ?"

Éric Ciotti a vu à l'Assemblée nationale mardi 14 novembre le film des massacres commis par le Hamas le 7 octobre en Israël. "J'ai en permanence l'image saisissante, glaçante, terrifiante de ces deux enfants qui fuient avec leur père, rattrapés par les terroristes du Hamas. Leur père est mort, ils sont traînés dans leur salle à manger et l'un d'entre eux réclame comme peut-être une délivrance d'être tué. les 2 pleurent leur père" raconte le député. Il évoque "d'autres images de cadavres d'enfants, de bébés carbonisés". "On voit les personnes vivantes assassinées comme des animaux. C'est terrifiant. J'ai détourné le regard un moment, c'était insupportable".

Sur la question d'un cessez-le-feu, "En ayant vu ces images, vécu sur place, je comprends la volonté légitime d'Israël de se protéger" affirme Éric Ciotti. "C'est sa survie qui est en cause". Si le député assure "adhérer à la solution à deux États" pour les Palestiniens et les Israéliens, "la priorité" est pour lui "de détruire le Hamas". "Ceux qui ont attaqué Israël sont les mêmes, il y a les mêmes ferments que ceux qui ont pris d'assaut le Bataclan, qui ont tué dans la ville de Nice". "On a les mêmes adversaires, ce sont les islamistes, ils veulent nous détruire. Si demain Israël tombe, quel sera le prochain ?"

 

 

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