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"Je ne suis pas anti police ! J'aime la police républicaine" affirme Alexis Corbière

Par Aurélie Giraud

Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

alexis corbière
Alexis Corbière, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 13 septembre 2023, dans “L’invité politique”.

Police, trafic de drogue, immigration, laïcité, pouvoir d'achat : Alexis Corbière a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Alexis Corbière : "Je ne suis pas anti police ! J'aime la police, la police républicaine"

Socayna, âgée de 24 ans, est décédée mardi 12 septembre après avoir été touchée chez elle à Marseille par une rafale de kalashnikov tirée par deux hommes sur un scooter. "C'est la guerre ou quoi ? On est en France et pas en Colombie !" s'est indignée sa mère, effondrée. Les habitants demandent une présence policière plus nombreuse. "Oui il faut des policiers sur le terrain, qui font un vrai travail d'investigation" confirme Alexis Corbière. "On parle de choses sérieuses, de gangs armés, de filières internationales de drogue". "Il y a un combat très dur entre gangs qui vise à terroriser, tirer à tout va et empêcher que ce soit l'autre gang qui prenne le contrôle. Et c'est inacceptable".

"Chaque année, 300 postes de douaniers sont supprimés" s'indigne le député. Il rappelle que le programme de Jean-Luc Mélenchon prévoit le recrutement de 10.000 policiers et 3.000 douaniers. "Mais les policiers doivent pouvoir travailler tranquillement avec plus de moyens, y compris d'investigation" tient à préciser Alexis Corbière. "Je ne suis pas anti police, je suis pour qu'elle travaille bien. J'aime la police, la police républicaine". Pour autant, il affirme avoir "un regard ferme sur la manière de travailler de certains policiers qui ne va pas". Notamment "l'usage un peu trop laxiste d'armes à feu à l'occasion de contrôles de police dont ont été victimes tout une série de jeunes gens". "Être pour une meilleure police, ce n'est pas être contre la police".

Immigration : "Il faut régulariser les travailleurs et leur offrir des salaires dignes"

Projet de loi immigration : une tribune transpartisane entre la majorité et la gauche à laquelle LFI n'a pas été associée a été publiée dans Libération, réclamant la régularisation des travailleurs étrangers qui exercent dans les métiers en tension. "Nous sommes favorables à la régularisation des travailleurs sans papiers" rappelle Alexis Corbière. "Sortons les gens qui travaillent depuis longtemps de la clandestinité, qui fait que parfois ils acceptent les métiers les plus pénibles". "Ce sont souvent des métiers durs, mal payés". "Il faut les régulariser et leur offrir des salaires dignes".

"Les branches patronales doivent avoir une réflexion et une action pour que les conditions terribles de certains métiers mal payés soit modifiées" estime le député. Qui ne "voudrait pas que l'immigration serve de prétexte pour que rien ne bouge". Il souhaite par ailleurs des régularisations plus longues des travailleurs : "pourquoi un an ? Pourquoi ne pas les régulariser sur 3 ou 4 ans ?" "On doit arrêter cette mise sous pression de braves gens, souvent des femmes, qui sont dans une trouille au ventre permanente alors que leurs enfants sont à l'école".

Laïcité : "La tenue est parfois dans une zone d'ombre entre le culturel et le cultuel"

Alexis Corbière assure ne pas avoir oublié la défense de la laïcité et la lutte contre fanatisme religieux. "Plus que jamais, ce sont des combats historiques de la gauche !" "Mais la vraie laïcité, celle de la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État". Le député ne comprend pas pourquoi le calendrier parlementaire a été modifié à l'occasion de la venue du pape à Marseille  "parce qu'on ne voulait pas froisser le pape, parce qu'il devait y avoir un débat sur la loi fin de vie". "Ça me choque ! La séparation de l'Église et de l'État fait que l'état agit en dehors de toute pression des églises".

Alexis Corbière souligne par ailleurs être "favorable à la loi de 2004", qui interdit les signes religieux dans les établissements scolaires. "Les signes religieux, c'est une croix, une kippa, un foulard qui couvre les cheveux en raison d'une obligation religieuse" explique-t-il. Concernant l'abaya, "ce sont des débats sans fin !" "Je ne suis pas là pour juger la raison de mettre telle ou telle tenue. La tenue est parfois dans une zone d'ombre entre le culturel et le cultuel. La laïcité c'est la liberté de conscience, le droit de croire et de ne pas croire. Et moi ce que je ne veux pas c'est la montée de l'obscurantisme. C'est-à-dire des réponses simplistes à questions complexes".

 

 

 

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