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Gilles Platret : "La France ne peut pas quitter le Niger"

Par Jean Baptiste Giraud

Pour Gilles Platret, maire LR de Chalon-sur-Saône, la France a stratégiquement besoin de rester sur le continent africain.

Gilles Platret
Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, interviewé par Benjamin Glaise sur l'antenne de Sud Radio.

Au Niger, au lendemain du coup d'État, la France annonce être prête à répliquer en cas d’atteinte à ses ressortissants.

Niger : "La France chassée État après État"

"Ce qui se passe au Niger est la conséquence de notre retrait progressif du Sahel, estime Gilles Platret, maire LR de Chalon-sur-Saône. La France en est chassée État après État. Dans la capitale, on s’en est pris aux symboles de la France. Cela ne veut pas dire que toute la population du Niger est anti-française. La Russie sait très bien manipuler quelques émeutiers."

"Il est évident que les ressources minières, en particulier l’uranium du Niger, intéressent fortement Moscou, qui cherche à nous déstabiliser. On verra la position de la junte au pouvoir, qui a renversé le président, par rapport à Moscou. Je serais surpris qu’elle lui soit hostile. Étant peu suspect de soutien à M. Macron, je trouve que sa réaction a été proportionnée : nous ne pouvons pas quitter le Niger. La France doit rester présente militairement au Niger et en Afrique. Nous avons besoin de rester très présent sur le continent africain."

 

 

"La police est la cible des émeutiers"

En France, Gérald Darmanin a donné des garanties aux forces de l’ordre afin de calmer la grogne de la police. "Je ne peux pas penser un instant que le ministre de l’Intérieur n’ait pas été au courant avant des déclarations du directeur de la Police nationale, estime Gilles Platret, maire LR de Chalon-sur-Saône. M. Darmanin savait qu’il allait intervenir pour soutenir le policier incarcéré à Marseille. C’est la lutte d’influence au sein de l’État : le grand perdant, c’est Emmanuel Macron, qui ne tient plus rien."

"Sur le fond de l’affaire, je ne donne pas tort aux policiers. Il ne doit pas y avoir d’impunité, tout le monde est d’accord là-dessus. Mais incarcérer un policier avant même d’envisager sa culpabilité, on va beaucoup trop loin. La police est nécessaire à l’ordre républicain. Elle est la cible des émeutiers. La justice n’est pas assez sévère dans ses décisions. On manque aussi de places de prison. Face à cela, on trouve une place pour incarcérer un policier de Marseille. Je comprends la réaction épidermique. Il y a aujourd’hui une réponse judiciaire inadaptée à la violence sur le terrain, dont la première cible est la police."

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Benjamin Glaise.

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