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Lac de Caussade : Une manifestation de soutien pour les élus inculpés

800 personnes se sont mobilisées hier à Agen devant le Palais de justice en soutien au président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne et à l’un de ses vice-présidents. Les deux hommes étaient jugés en appel pour avoir construit illégalement le lac de Caussade dans le nord du département.

Lac de Caussade
Plus de 800 personnes se sont mobilisées en soutien au président de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne et à l'un de ses vice-présidents. (photo de Philippe LOPEZ / AFP)

800 personnes se sont mobilisées hier à Agen devant le palais de justice en soutien au président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne et à l’un de ses vice-présidents. Les deux hommes, Serge Bousquet-Cassagne et Patrick Franken, étaient jugés en appel pour avoir construit illégalement le lac de Caussade dans le nord du département. Un lac d’irrigation de 20 hectares. Ils avaient écopé de peines de prison ferme en première instance : 9 mois pour le 1er, 8 mois pour le second, auxquelles s’ajoute la révocation de précédents sursis, ce qui avait alourdi le jugement. Des prévenus pourtant soutenus par la quasi-totalité des élus locaux, de gauche comme de droite. Un reportage de Franck Longueville.

 

 

Régulariser un lac contre l'avis du gouvernement

Et c’est Jean Dionis du Séjour, le maire Modem d’Agen, également président de l’association des maires du Lot-et-Garonne, qui a pris la parole le premier lors de ce rassemblement de soutien aux deux élus de la chambre d’agriculture. "Je suis fier des élus du Lot-et-Garonne parce que pour une fois on a parlé clair", a-t-il déclaré. "On a revoté à notre dernière assemblée générale. 137 qui ont voté et qui ont dit : 'le lac de Caussade, il est temps de le régulariser'", a déclaré l’élu lors de la manifestation.

Ainsi, les élus parlent de régulariser un lac contre l’avis du gouvernement, des associations environnementales et de la justice administrative. Mais pour les élus et les syndicats agricoles, cet ouvrage est indispensable. Raymond Girardi, président du Modef Nouvelle-Aquitaine, explique que "réaliser des ouvrages pour stocker l’eau pour pouvoir l’utiliser l’été en période de pénurie, c’est une évidence". "D’ailleurs, on peut s’interroger pourquoi des gens sont contre", ajoute-t-il.

 

"Tous les avis qui ont été rendus par les experts étaient défavorables à ce projet"

Parmi ceux qui sont contre, il y a l’association environnementale France Nature Environnement qui est partie civile dans ce procès. Anne Roques, la juriste de l’association, déclare que "tous les avis qui ont été rendus par les experts étaient défavorables à ce projet". Les avis disaient "que c’était beaucoup plus cher pour l’environnement d’être détruit à ce point-là", explique la juriste. "Ce n’était absolument pas justifié, tous les avis de la police de l’environnement et des autorités publiques disaient la même chose", s’insurge-t-elle.

L’avocat général a demandé la confirmation du jugement de première instance : de la prison ferme et une réparation financière. L’avocat des prévenus a plaidé la relaxe. Délibéré le 17 décembre.

 

 

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