Deux disparus, plusieurs blessés et 12 morts : le canot a fait naufrage dans la Manche au large du cap Gris-Nez le 3 septembre dans la matinée. Environ 70 migrants se trouvaient à bord.
80 migrants à bord d'un simple canot
Des bateaux de pêche, la SNSM, des navires militaires se sont portés au secours des naufragés. "Ils sont partis au petit matin, en prenant des risques inconsidérés, commente Olivier Barbarin, maire du Portel (Pas-de-Calais), dont la plage est sans cesse ciblée par les passeurs. La mer n’était pas déchainée, mais elle était tout sauf calme."
"Je comprends ces migrants qui, après des milliers de kilomètres, voient les cotes anglaises. Mais j’en veux énormément aux passeurs qui leur font prendre des risques inconsidérés. Ce sont des meurtriers. Ils sont à 80 à bord d’une embarcation qui doit pouvoir en accueillir une vingtaine. Il va y avoir des accidents, et nous allons encore avoir une année très meurtrière."
Naufrage de 12 migrants dans la Manche : "J’en veux à tous ces passeurs qui leur font prendre des risques inconsidérés. Ce sont des salopards, des meurtriers !" déplore Olivier Barbarin, maire du Portel #GrandMatin https://t.co/ndAP5SaVAZ pic.twitter.com/wyyxDV23wF
— Sud Radio (@SudRadio) September 4, 2024
"Le traité du Touquet est caduc"
Cette année, on recense en effet déjà 37 morts dans la traversée de la Manche depuis le mois de Janvier. "Nous, les maires, ne sommes pas prêts à tout cela, souligne Olivier Barbarin, maire du Portel (Pas-de-Calais). Ces passeurs essaient de partir de nos plages, parfois bondées. Ils arrivent, courent sur les plages, devant les enfants effarés devant un tel spectacle. Les passeurs sont identifiés, mais pas tous. Les 1700 forces de l’ordre entre la frontière belge et la cote picarde travaillent 24 heures sur 24. Il y a des passeurs qui essaient de trouver de nouveaux endroits, des passages quasiment au quotidien."
"Certains réussissent à arriver en Angleterre. Et quand je vois les bateaux, j’espère qu’ils vont aller au bout car je suis un humaniste. On a parfois une centaine de personnes sur un bateau pouvant en accueillir 30. On voit des scènes d’horreur depuis des années. Ce traité du Touquet qui a près de quatre décennies est caduc. Aux pays européens de trouver des solutions avec les Anglais."
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