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Attentat de Dortmund : une revendication d’extrême-droite à l’étude

Par Benjamin Jeanjean

Alors que les responsables de l’attaque du bus de l’équipe de football du Borussia Dortmund ce mardi n’ont toujours pas été formellement identifiés, le parquet fédéral allemand étudie actuellement une troisième piste.

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Qui se cache derrière l’attentat perpétré contre le bus du Borussia Dortmund ce mardi soir ? À quelques dizaines de minutes de leur quart de finale aller de Ligue des Champions contre l’AS Monaco, les joueurs de l’équipe allemande avaient ainsi vu leur bus attaqué par trois charges explosives, provoquant notamment la blessure au bras du défenseur espagnol Marc Bartra. Plus de trois jours après les faits, le flou demeure sur l’identité du ou des responsables de cette attaque.

Islamisme et extrême-gauche : les deux premières pistes des enquêteurs

Peu après l’attentat, la police s'était ainsi orientée vers la piste islamiste après la découverte sur place d'une lettre en trois exemplaires rédigée "au nom d'Allah" et appelant l'Allemagne à cesser de participer avec ses avions Tornado à la coalition internationale antijihadiste en Syrie. Mais les autorités ont déclaré jeudi qu'aucun élément ne permettait d'incriminer jusqu'à présent le principal suspect de l'attentat, un Irakien de 26 ans arrêté mercredi, ce dernier restant sous les verrous pour "appartenance au groupe État Islamique". Une deuxième revendication venant apparemment de l'extrême-gauche avait été effectuée au lendemain de l'attentat, mais les enquêteurs ont rapidement mis en doute son authenticité.

Une revendication d’extrême-droite contre le "multiculturalisme"

Or, ce samedi, les autorités allemandes ont confirmé examiner une troisième revendication, adressée sous forme de mail au quotidien berlinois Tagesspiegel. Le Tagesspiegel a en effet révélé avoir reçu par mail une revendication, liée cette fois apparemment à des cercles d'extrême-droite et s'élevant contre le "multiculturalisme" tout en menaçant d'une autre attaque. "Nous avons la lettre de revendication. Nous l'examinons", a déclaré la porte-parole du parquet fédéral, Frauke Koehler, précisant que son bureau "ne peut fournir d'évaluation pour le moment". Ce courrier mentionnerait par ailleurs le nom d’Adolf Hitler et indiquerait que l’attaque de Dortmund était un "dernier avertissement".

Reste désormais aux enquêteurs à déterminer la crédibilité de cette revendication.

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