C’est hallucinant et pourtant c’est tout ce qu’il y a de plus sérieux. Un peu comme pour les déserts médicaux où l’on est prêt à tout pour attirer des médecins, certaines villes ne savent plus que faire pour convaincre leurs habitants de rester ou en séduire de nouveaux. C’est le cas de Roubaix, autrefois surnommée "La ville aux mille cheminées" au temps de sa splendeur quand elle était la reine de l’industrie du textile. Hélas les temps ont changé et nombre de ces villes ont été abandonnés par les industriels, laissant derrière eux des écoles vides, des logements à l’abandon et des rues silencieuses. Ce qui est bien dommage car tous ceux qui connaissent cette région et la métropole de Lille y aime l’ambiance et notamment un certain esprit de fête. Mais ça ne suffit pas à faire vivre une région d’où cette idée de la maison à 1 euro.
Il y a selon le magazine Up que 17 maisons à vendre. Elles font minimum 62m2 avec un petit jardin, et sont situées dans différents quartiers de Roubaix. Elles sont mises en vente pour cet euro symbolique. Cela laisse donc le choix de l’emplacement avec une maison confortable. C’est une idée anglaise au départ, c’est à Liverpool, grande cité industrielle qui a elle aussi beaucoup souffert ces dernières années, que la municipalité a commencé à vendre des maisons à 1 livre à partir de 2013. Le résultat a été très positif, certains quartiers se sont remis à vivre avec créations d’emplois, ouverture de commerce et cris d‘enfants à la récré dans les écoles.
Bien évidemment, il y a des contraintes. Et heureusement ! Sinon ça casserait le marché de l’immobilier. Les contraintes sont logiques. Le but est que les acheteurs ne fassent pas juste un bon coup financier. Ils doivent donc s’engager à y vivre minimum 6 ans et à pouvoir financer des travaux de restauration de leur maison dans l’année qui suit, pas dans 10 ans. Ce représente entre 60 et 120 000 euros ce qui reste une affaire très intéressante. L’idée est astucieuse et correspond à un besoin puisque 74 dossiers ont été déposé et sont actuellement étudiés. Cet automne, les heureux élus seront désignés. Espérons que l’idée fasse des petits dans nos campagnes pour que reviennent y vivre de jeunes couples avec à la clé des écoles, des commerces en centre-ville et des médecins, la vie quoi !