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Procès Péchier : les avocats des victimes ont commencé à plaider devant la cour d'assises du Doubs

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

SEBASTIEN BOZON - AFP/Archives

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

"Sandra, Damien, Jean-Claude, Kevin... Le crime est tellement énorme, que l'inventaire à la Prévert est difficile à tenir", a souligné Frédéric Berna, qui a ouvert le bal des plaidoiries des 27 avocats représentant les 193 parties civiles constituées.

"L'un des plus grands criminels de l'histoire judiciaire française, c'était lui", Frédéric Péchier, a soutenu l'avocat, qui défend à lui seul les intérêts d'une grande partie des victimes présumées et de leurs proches, ainsi que ceux de l'association des victimes de ce dossier, l'Avapolvi.

Dans cette dernière ligne droite du procès ouvert le 8 septembre, cette séquence consacrée aux parties civiles doit durer trois jours, jusqu'à mercredi. Après quoi, le ministère public prendra la parole pour ses réquisitions jeudi et vendredi, avant la plaidoirie de l'avocat de la défense, Randall Schwerdorffer, lundi 15 décembre.

Frédéric Péchier est jugé à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, commis entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon.

Au cours des débats, l'accusé a admis qu'un empoisonneur avait bien sévi à la clinique Saint-Vincent de Besançon -mais pas à la Polyclinique de Franche-Comté, selon lui. Cependant il a contesté fermement être ce criminel.

L'accusation lui reproche d'avoir dans la plupart des cas pollué des poches de perfusion avec du potassium, des anesthésiques locaux, de l'adrénaline ou encore de l'héparine, pour provoquer l'arrêt cardiaque de patients pris en charge par d'autres anesthésistes et ainsi nuire à des collègues avec qui il était en conflit.

Frédéric Péchier, qui comparaît libre, encourt la réclusion à perpétuité. Le verdict est attendu d'ici au 19 décembre.

AFP / Besançon (France) (AFP) / © 2025 AFP

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