Quelques jours après sa lourde condamnation dans l’affaire libyenne, Nicolas Sarkozy se retrouve à nouveau face aux juges. L’ancien président de la République comparaît ce mercredi devant la Cour de cassation dans le cadre de l’affaire Bygmalion — un dossier tentaculaire qui le poursuit depuis plus de dix ans. Cette audience représente le dernier recours judiciaire de l’ex-chef de l’État pour tenter de faire annuler sa condamnation.
L’affaire Bygmalion : un scandale au cœur de la campagne 2012
En septembre 2021, Nicolas Sarkozy a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme sous bracelet électronique, pour financement illégal de campagne électorale. La justice lui reproche d’avoir largement dépassé le plafond légal fixé à 22,5 millions d’euros pour la présidentielle de 2012.
Selon le tribunal, les dépenses réelles auraient atteint près de 43 millions d’euros, soit presque le double du montant autorisé. Ces excès avaient été dissimulés grâce à un système de fausses factures mis en place par la société de communication Bygmalion et l’équipe de campagne de l’époque.
Sarkozy nie toute responsabilité
Depuis le début de l’affaire, Nicolas Sarkozy conteste farouchement les accusations. Il affirme n’avoir jamais eu connaissance des manipulations comptables opérées par ses collaborateurs. L’ancien président soutient qu’il se concentrait sur la campagne elle-même, sans s’occuper des aspects financiers.
Pour la justice, en revanche, il est impossible que le candidat n’ait pas été informé de tels dépassements. « Il ne pouvait ignorer ces excès », ont estimé les juges du fond.
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Une dernière chance devant la Cour de cassation
Cette comparution devant la Cour de cassation est donc l’ultime étape judiciaire pour l’ancien chef de l’État. Si son pourvoi est rejeté, la condamnation deviendra définitive, entraînant l’exécution de sa peine.
Nicolas Sarkozy risque ainsi de devoir purger une peine d’un an, dont six mois ferme sous bracelet électronique, une première pour un ancien président de la Ve République.
En cas de succès, la Cour pourrait au contraire annuler la décision précédente et renvoyer l’affaire devant une nouvelle cour d’appel, prolongeant encore un peu plus ce feuilleton politico-judiciaire.