Un conflit larvé oppose la directrice des Arts et Métiers de Lille à certains enseignants et étudiants, qu’elle accuse quant à elle de les diffamer.
Lille : un conflit entre les « Gadz’Arts » et leur directrice
En effet, des étudiants accusent Catherine Davy, directrice de la prestigieuse école d’ingénieurs, d’avoir lâché ses chiens sur des élèves lors d’un rassemblement clandestin qui aurait dégénéré. Elle aurait également agrippé des étudiants au cou après un rassemblement le 11 novembre. Des enseignants ont porté plainte, mais les cinq élèves et deux enseignants ayant porté l’affaire en justice ont été sanctionnés. Le contexte : la semaine dite de transmission des rites, ou « semaine noire » des « Gadz’Arts », les étudiants de l’école.
Le ministère de l’Enseignement supérieur a chargé l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) de mener une enquête administrative sur « la situation » au sein du campus d’ingénieurs lillois. Ce rapport leur reproche d’être à l’origine d’un climat délétère sur le campus des Arts et Métiers de Lille. Selon ce même rapport, le seul reproche fait à la directrice serait la présence de ses chiens le 11 novembre 2024, lors d’un rassemblement interdit dans l’enceinte de l’école. Enseignants et élèves sont accusés de "diffusion massive d’accusations graves" et de "faits non avérés". Aucune date n’a encore été donnée pour un conseil de discipline.
Un rassemblement clandestin le 11 novembre
La directrice de l’école s’estime pour sa part confrontée à des débordements sur le campus depuis sa prise de fonction. Sa volonté d’empêcher les étudiants de se rassembler en soirée au sein de l’établissement mettra le feu aux poudres. Le 11 novembre, un mail de la direction à l’ensemble des Gadz’Arts les prévient ainsi de la fermeture du campus en soirée « jusqu’à nouvel ordre ».
Élèves et enseignants de l’école nationale supérieure d’Arts et Métiers (Ensam) voient quant à eux un rapport à charge dans l’enquête administrative menée. La société des ingénieurs Arts et Métiers réunissant les anciens élèves réclame une suspension des procédures disciplinaires. L’école renvoie quant à elle à ce rapport, l’avocat de la directrice estimant que l’enquête demandée par ces élèves et enseignants s’était tout simplement retournée contre eux.
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