Que faire face au narcotrafic, et aux règlements de compte qui se multiplient ? Faut-il légaliser le cannabis, envoyer l’armée face aux dealers, cibler les consommateurs ?
Narcotrafic : le consommateur, acteur économique
"Ce n’est pas simple, il faut être humble face à cette menace quand on voit les ravages que cela provoque, commente le Général d’armée (2S) David Galtier, conseiller municipal à Marseille, spécialiste de la sécurité intérieure, au micro de Patrick Roger sur l’antenne de Sud Radio. On s’y essaie depuis des dizaines d’années. Jusqu’ici, on a misé sur la répression, qui est indispensable."
"Il me semble qu’on n’a pas suffisamment compris que le trafic prospérait d’abord parce qu’il y a des consommateurs. Ils sont trop souvent absents du débat public. Ce n’est pas seulement une victime potentiel, c’est un acteur économique. Jusqu’à présent, pour le contraindre ou le dissuader, des peines existent, en théorie. Mais ce sont surtout des contraventions, une amende forfaitaire depuis 2020, et des stages de sensibilisation."
Général @DavidGaltier : "Le trafic de #drogues prospère parce qu'il y a des consommateurs qu'on oublie. Ce ne sont pas des victimes, ils participent à un système criminel. Il faut s'attaquer aux consommateurs de manière significative !" #GrandMatinhttps://t.co/1BG1J4cD7V pic.twitter.com/etwhW3dAcz
— Sud Radio (@SudRadio) November 18, 2025
Cesser de banaliser la pratique
"Si l’on veut avoir une démarche efficace, il faut une répression efficace. Ce qui n’est pas le cas vu le manque de places de prison en France, avec 85000 détenus pour 50000 places, souligne le Général d’armée (2S) David Galtier, conseiller municipal à Marseille, spécialiste de la sécurité intérieure, sur l'antenne de Sud Radio. Faut-il légaliser le cannabis et se concentrer sur les drogues dures ? "Je n’y crois. La loi ne fait pas de distinction. Tout récemment, le protoxyde d’azote doit aussi être condamné car il fait des dégâts considérables."
Pour lutter contre le narcotrafic, "il faut trois piliers. La prévention, qui doit être renforcée pour sensibiliser les adolescents avec leurs codes. Il faut aussi s’attaquer aux consommateurs, les responsabiliser. Leur faire comprendre qu’ils participent à un système criminel. Le discours public ne peut plus banaliser ces pratiques." En termes de répression, "ce n’est pas le métier des armées. C’est le rôle de la police et de la gendarmerie."
Retrouvez "Sud Radio vous explique" chaque jour à 7h40 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger
Cliquez ici pour écouter “Sud Radio vous explique”Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !