"Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village. Un village qui se trouve à Aix-en-Provence, sous préfecture des Bouches-du-Rhône. Pourquoi Aix-en-Provence ? Parce qu'après le maire de Marseille, qui s'était opposé à la diffusion du film Sacré-Cœur dans une salle municipale au nom de la laïcité avant d'être désavoué par la justice, c'est dans la ville voisine d'Aix-en-Provence que les censeurs ont œuvré de manière moins feutrée.
Ainsi, environ 80 personnes, à l'appel des syndicats Sud-Solidaire et de la CGT-Spectacle, d'attaques et de collectifs « antifascistes », ont voulu interdire le spectacle La Dame de Pierre à l'Aréna. Un spectacle qui raconte l'histoire de Notre-Dame de Paris, de sa construction jusqu'à sa restauration, suite au dramatique incendie de 2019.
"Un spectacle produit par une société de production de Pierre-Edouard Stérin"
Le spectacle alterne champ et tableau historique. On a bien évidemment le droit d'aimer ou de ne pas aimer. D’aller voir ou de ne pas aller voir un spectacle en tournée dans toute la France et dont le succès ne se dément pas, puisqu'une première représentation étant complète dans la ville des Calissons, les organisateurs ont dû en faire une seconde trois heures plus tard.
Mais pourquoi ces appels au boycott et ces manifestations, tentant de décourager les spectateurs à proximité du théâtre, obligeant les pouvoirs publics à envoyer deux quarts de CRS à titre préventif ? Parce que le spectacle est produit par une société de production de Pierre-Edouard Stérin et que le compositeur et le metteur en scène du spectacle ont officié, quelle horreur, au Puy du Fou.
"Les fascistes de demain s'appelleront eux-mêmes antifascistes"
Mais voilà, pour la CGT Spectacle et Sud, la liberté d'expression s'arrête à l'extrême gauche et il faut boycotter le spectacle, car : « La Dame de Pierre est un numéro pseudo-historique, prétendant raconter l'histoire derrière la légende. Il suffit d'ailleurs de creuser pour sentir les relents réactionnaires du projet ».
Un projet qui serait du révisionnisme et de la réécriture du roman national et qui est bien sûr, sinon la fête ne serait pas complète, d'extrême droite. Inutile de dire que ces antifascistes hurleraient au fascisme si des gens de droite voulaient empêcher un spectacle de gauche. En effet, Churchill avait raison quand il disait que les fascistes de demain s'appelleront eux-mêmes antifascistes."
Retrouvez le coup de gueule de Philippe David. Du lundi au vendredi dans "Les Vraies Voix" du lundi au vendredi, de 18h à 20h.