Un enfant sur dix serait privé de vacances en France, selon l’Insee. La raison : le manque de moyens et la précarité des familles .
Des vacances entre inflation et coût de l'énergie
En effet, après une décennie de baisse, la pauvreté des familles est repartie à la hausse. Depuis la crise engendrée par l’inflation. Selon l’Insee, l’an passé, 11,2% des enfants n’ont ainsi pas pu partir en vacances car leurs parents n’en avaient pas les moyens. En 2021, on en recensait 10,6%. Ce taux de privation avait pourtant connu un recul clair entre 2009 et 2014, passant de 17,4 à 11,8%.
La crise de l’énergie est également passée par là : le nombre d’enfants vivant dans un logement pas assez chauffé a doublé depuis 2014, passant de 5 à 10%. Dit autrement, un enfant sur dix vit dans un logement trop froid en hiver.
Les familles monoparentales en première ligne
Toujours selon les chiffres de l’Insee, trois enfants sur cent n’ont qu’une paire de chaussures, ou souffrent de carences alimentaires. Si l’on prend trois des quinze critères définis par l’Insee (vacances, chauffage, jouets, chambre), un million de familles sont en situation de manque matériel. Ainsi, de plus en plus d'enfants n'ont pas accès à des vêtements neufs (6,2%), des chaussures de rechange (3,1%), une portion quotidienne de viande ou de poisson (2,5%), à des fruits et légumes chaque jour (2,5%) voire des jeux d'intérieur (0,9%).
En première ligne de cette paupérisation, on retrouve les familles monoparentales, en majorité des mères, qui ne sont pas propriétaires de leur logement. L’Insee montre également que les adultes se privent aussi pour les enfants : un adulte sur cinq ne part pas en vacances. Mais même offrir des vacances de proximité est tout sauf évident lorsque l’on croule comme bon nombre de Français, sous les factures à régler.
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