"Nous apprenions hier que les deux jeunes Tunisiens de 19 ans, Brahim et Ismaël, qui avaient tronçonné l'arbre planté en 2011 à la mémoire d'Ilan Halimi, ils l'ont tronçonné en août dernier. Ils ont été condamnés chacun. Un a huit mois de prison ferme. L’autre a huit mois de prison avec sursis.
Le parquet en demandait entre 15 et 20 mois de détention. Alors le tribunal a considéré qu'il y avait bien des instructions de bien d'autrui. Ce pourquoi ils ont été condamnés. Mais il n'a pas retenu le qualificatif de crime racial car les deux jeunes, dont un s'exprime à peine en français et l'autre pas du tout, ont expliqué que quelqu'un leur a prêté une tronçonneuse pour vérifier si elle marchait bien, un jardinier, et qu'ils ont essayé la tronçonneuse sur cet arbre-là. Ils ne savaient pas du tout que c'était lié à Ilan Halimi. Donc ils ne savaient pas. Il n'y a pas de qualificatif de crime antisémite. Même s'il y avait une petite plaque et je crois une étoile de David.
"Comme un chasseur tiendrait son fusil"
Rappelons qu'en 2019, on a déjà sectionné deux arbres à la mémoire d'Ilan Halimi. Comme disait le poème d’Aragon, La Rose et le Réséda : « Celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas ». Il y avait celui qui maniait la tronçonneuse, celui qui ne la maniait pas. Il y avait juste une photo sur un des portables des deux jeunes où ils sont là en train, assez fièrement, de présenter leur trophée. Tronçonneuse à la main comme un chasseur tiendrait son fusil avec l'arbre sectionné.
Salir la mémoire d'Ilan Halimi n'est pas antisémite pour la justice française : l'édito de @perikolegasse #LaFranceDansTousSesEtats pic.twitter.com/zk65J73mAG
— Sud Radio (@SudRadio) October 23, 2025
"Il a été victime d'une barbarie monstrueuse"
La justice française est ce qu’elle est. On ne commente pas la chose jugée. Quelquefois, on enferme des ex-présidents de la République dans des conditions de détention un petit peu suspectes. Par contre, là, on considère qu'il n'y a pas eu de crime racial quand on sectionne l'arbre à la mémoire d'Ilan Halimi. Je rappelle qu'il a été victime d'une barbarie monstrueuse par le gang des barbares Youssouf Fofana. Les médecins qui ont vu son corps ont parlé médicalement d'une plaie vivante. C'est un des épisodes les plus barbares, les plus tragiques, les plus ignobles auxquels l'actualité française a été confrontée. Si on tronçonne l'arbre à sa mémoire, après tout, tronçonnons !"
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