La fast fashion a déferlé sur la France... Plus de la moitié des vêtements achetés en France ne seraient jamais portés. C’est ce que révèle l’Ademe, l’agence de la transition écologique.
Une ultra fast fashion chinoise
Ainsi, en moyenne, les Français ont acheté 42 vêtements par an. Des vêtements de plus en plus souvent jetés neufs avec leurs étiquettes. Tel est le constat fait par les entreprises de retraitement, qui croulent sous la masse. Conséquence : l’éco contribution demandée aux marques pour leur retraitement a été augmenté à 212 euros par tonne de textile vendu.
Tout cela est la conséquence directe de la fast fashion, la mode rapide, en large majorité des produits made in China. Des modèles à 2,3,4 euros poussant à la consommation, des collections renouvelées en permanence, à un rythme très rapide. Le succès de ces géants chinois est tel que, début octobre, Shein annonçait s'implanter dans six magasins physiques en France, entre Galeries Lafayette en province et BHV à Paris.
Vinted bat des records
L’achat de vêtements de seconde main semble du coup une solution plus raisonnable pour la protection de l’environnement. Pour le plus grand bonheur de la plateforme de revente Vinted, qui aura vu son chiffre d’affaires multiplié par quatre l’année dernière. Attention toutefois : cela peut ne faire que déplacer le problème sans le régler. A quoi bon remplacer un achat compulsif par un autre ?
Selon les chiffres de l’Ademe, les Français sous-estiment de moitié le nombre de vêtements qu’ils possèdent. Les associations spécialisées dans la collecte ont par ailleurs constaté une baisse de qualité des produits données. Les meilleures pièces sont sans doute désormais réservées aux plateformes de revente.
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